Déchets ménagers : les communistes divergent !

Le 21/09/2007 à 18:47  

Déchets ménagers : les communistes divergent !
Marie-Georges Buffet du PCF Alors que les préparatifs du Grenelle de l'environnement avancent, le Parti Communiste Français vient de diffuser sur son site internet un article abordant la question de l'incinération et plus largement celle du traitement des déchets ménagers. Sans prendre parti contre l'incinération, il observe que l'opposition, et que les procès liés à ce mode de traitement n'ont cessé d'augmenter. Soutenant la prévention des déchets, il reste sceptique sur l'efficacité du Grenelle de l'environnement. Mais, en même temps, il avoue le manque d'harmonisation des positions communistes...

Il n'est pas si aisé de faire face à l'augmentation des quantités de déchets et de choisir les modes de traitement sans aucun risque sanitaire à l'égard de l'homme. Tel est en substance le sentiment que l'on peut avoir à la lecture de l'article diffusé par le PCF sur son site internet en cette période de préparation du Grenelle de l'environnement.

Une certitude, les communistes soutiennent la prévention des déchets. Effectivement, la meilleure solution, c'est d'éviter un problème et dans ce cas, la réduction des déchets, c'est le seul choix. C'est ainsi qu'ils en appellent à l'engagement volontaire de tous les acteurs de la société. En même temps, lorsqu'il s'agit de l'application du principe de la Responsabilité Elargie du Producteur, ils restent plutôt vagues : " on peut agir au plan collectif sur les industriels".

A l'égard de l'incinération, le PCF ne la condamne pas. Il fait plutôt preuve de pragmatisme : " même si des méthodes alternatives à l’incinération comme le compostage, la méthanisation ou les traitements biomécaniques progressent, une fraction incompressible des déchets devra toujours être stockée en décharge ou brûlée." Les communistes de s'appuyer sur les propos du toxicologue Gérard Keck " l’incinération n’est pas la solution idéale, mais j’ai peur qu’elle soit incontournable ". Mais, ils reconnaissent que des zones d'ombre persistent sur les conséquences sanitaires liées à cette technique : " Si les incinérateurs actuels respectent strictement des normes élevées, l’aspect santé publique lié à l’incinération reste toujours présent. On ne connaît pas les effets des petites doses, les normes ne cessent de baisser au fur et à mesure des connaissances scientifiques des effets sur la personne humaine."

En fait, tout cela montre bien que les communistes ont du mal à déterminer des positions politiques précises. Ils sont conscients que "les ordures ménagères représentent un vaste chantier politique", et ont le courage d'afficher leurs doutes voire leurs incohérences internes : "Il ne serait pas inutile qu’en premier, les communistes harmonisent leurs positions sur le sujet. Celles-ci apparaissent parfois diverses ce qui n’est pas un défaut mais contradictoires ce qui est un indicateur d’absence de réflexion collective sur le sujet."

Faute avouée à moitié pardonnée dit-on... Mais en même temps, on le sait bien sans courage politique et sans vision générale sur ce sujet, les quantités de déchets continueront de grossir.