Ferrailles : Bassens se bagarre pour récupérer le Clemenceau

Le 22/01/2008 à 12:43  

Ferrailles : Bassens se bagarre pour récupérer le Clemenceau

Clémenceau Le port autonome de Bordeaux, situé à Bassens, serait l'un des candidats potentiels pour accueillir le "Clémenceau", rebaptisé "coque Q790". Ses responsables se disent quelque peu étonnés du lobbying anti-français pratiqués par les Belges. Alors que Veolia Propreté a annoncé vouloir créer une plateforme de valorisation des matières métalliques dans le giron du port de Bordeaux, la rumeur concernant l'arrivée prochaine du "Clémenceau" circule. Cela étant, les jeux ne sont pas faits : un article de notre confrère "Nord-Eclair" a même tendance à agacer les autorités bordelaises...

Marc Lassus, Président d'Europe et Environnement et Dominque Nicolas, Secrétaire général d'Aquitaine Alternative, s'indignent dans les colonnes du quotidien "Sud-Ouest". "Nous sommes stupéfaits par les propos tenus par le représentant du groupe belge Galloo, un des cinq retenus dans l'appel d'offres européen pour le démantèlement et le désamiantage du Clémenceau". Dans "Nord-Eclair", "le dirigeant (belge) prétend qu'il n'existe aucun site en France pour effectuer cette activité (…) Les ports français ont rejeté l'idée de faire de la démolition navale".

Les deux girondins ajoutent, pour préciser leur pensée, "qu'ils ne sont pas là pour servir la soupe à Veolia mais que le projet de Bordeaux-Bassens nous paraît aller dans le bon sens". Et de poser la question qui fâche : "et les déchets belges, où vont-ils aller? (…) Après le Grenelle de l'environnement, l'État doit mettre en place une filière en France. Les partenaires de l'opération présentent des garanties de savoir-faire et de compétences". Parmi ces partenaires, on compte Vinci, pour le désamiantage ou encore Europlasma, pour le traitement des déchets dangereux tels que l'amiante.

Enfin, "Sud-Ouest" affirme que diverses associations, ainsi que le maire de Bassens, Jean-Pierre Turon, ont déjà fait valoir leurs exigences en matière de "suivi médical fréquent du personnel", "transparence"… Le projet soutenu par les maires des agglomérations voisines et la Région Aquitaine, serait porteur d'une cinquantaine d'emplois dans la région.