La qualité de l’air, cet enjeu sanitaire majeur

Le 25/09/2015 à 15:00  
La qualité de l’air, cet enjeu sanitaire majeur
 3 mois après le lancement de l’appel à projets "Villes respirables en 5 ans" (voir notre article), et à l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, le Ministère de l'Ecologie a dévoilé la liste des 25 lauréats...

 Lancé en juin dernier, l'appel à projets "Villes respirables en 5 ans" vise à faire émerger des mesures exemplaires pour l’amélioration de la qualité de l’air afin de garantir, dans un délai de 5 ans, un air sain aux populations. Ces territoires contribuent au déploiement local des dispositions de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

 Au total, 25 dossiers de groupement de collectivités ont été récompensés. Ils couvrent 735 communes et près de 15 millions d’habitants, soit 24% de la population française. L'analyse des candidatures a abouti à la sélection de :
 20 collectivités "Villes respirables en 5 ans" : pendant 5 ans, les lauréats bénéficieront d’un appui financier et méthodologique de la part des services de l’Etat et de l’Ademe. Les actions proposées pourront être jusqu’à un million d’euros maximum par lauréat. Des taux bonifiés pourront être alloués aux collectivités s’engageant dans la création d’une ZCR (Zone à Circulation Restreinte), ou celles mettant en œuvre les actions les plus innovantes.
 3 collectivités sont lauréates "en devenir" : ces projets prometteurs bénéficieront d’un délai complémentaire pour être complétés, avec, si les collectivités le souhaitent, l’appui de la part des services de l’Etat et de l’Ademe.

 2 projets feront l'objet d'un contrat local de transition énergétique : ces projets ne réunissent pas toutes les conditions requises par l’appel à projets. Si elles le souhaitent, les 2 collectivités s’étant mobilisées pourront bénéficier d’un accompagnement spécifique via un contrat local de transition énergétique en faveur de la qualité de l’air.
 L'appel à projets s’adressait aux territoires prioritairement situés dans l’une des 36 zones couvertes par un PPA (Plan de Protection de l'Atmosphère). Les porteurs de projets s'engagent à mettre en place ou préfigurer une ZCR. Dans les dossiers de candidature, ils se sont engagés à mettre en œuvre des mesures dans plusieurs domaines, par exemple :
 transports et mobilité : réaliser des plans piétons, des stratégies d’autopartage et de covoiturage, des infrastructures pour le vélo, des aides au remplacement des véhicules les plus polluants... ;
 industrie : animer et réaliser des audits énergétiques dans les entreprises, mettre en œuvre une charte "chantier propres" ;
 agriculture : soutenir la démarche agro-écologie, la mise à disposition d’un banc d’essai pour contrôler les émissions des tracteurs ;
 logement : aides au renouvellement des appareils de chauffage peu performants, aider à la rénovation thermique des logements ;
 innovation vecteur de croissance verte : étude des capteurs innovants pour mesurer la qualité de l‘air, soutenir à l’achat d’équipements pour des laboratoires de recherche en faveur de la qualité de l’air ;
 planification urbaine : élaboration des cartes stratégiques sur la qualité de l’air, prendre en compte la qualité de l’air dans l’élaboration du PDU (Plan de Déplacements Urbains)...

 Pour plus d'informations sur les 20 collectivités "Villes respirables en 5 ans" qui bénéficieront d'un appui financier et méthodologique de la part des services de l'Etat et de l'ADeme, rendez-vous ici.