Metaleurop Nord : Un projet de dépollution est en cours

Le 01/05/2003 à 14:46  

Metaleurop Nord : Un projet de dépollution est en cours

La fermeture de l’usine de plomb Metaleurop Nord, filiale de Metaleurop SA, implantée depuis plus d’un siècle à Noyelles-Godault dans le Pas de Calais, a entraîné un impact social retentissant et révèle un grave problème environnemental.

Conformément à la législation, la filiale nord, classée Seveso II, a l’obligation de remettre en état son site, en assumant la responsabilité des impacts environnementaux et sanitaires engendrés par son activité passée (qui s’est traduite par des rejets de plomb, cadmium, zinc et autres). Or, sa mise en redressement judiciaire depuis janvier dernier ne lui permet plus d’assumer financièrement ses responsabilités en la matière.

Les pouvoirs publics, les élus régionaux, l’association des Eco-Maires et deux anciens dirigeants de Metaleurop, se sont regroupés en « comité de projet » et recherchent des solutions techniques et durables sur les scenarii possibles de dépollution-reconversion des 35 hectares concernés par cette affaire.

Sita s’est immédiatement positionnée en tant qu’expert en dépollution des sols. Pour preuve, dans le cadre d’un colloque ayant eu lieu le 29 avril dernier, avec pour thème « Sites et sols pollués : au-delà de l’urgence, quelle politique locale durable ? », Patrice Dauvin, Président directeur général de Sita France, s’est exprimé sur un projet de dépollution et reconversion du site de Noyelles-Godault et sur la participation de Sita à la réalisation de l’opération.

Sita France et ses filiales ont effectivement travaillé sur un projet qui présente les lignes directrices suivantes :

  • 1ère phase : Sita reprend pour une valeur négative, une première parcelle de 8 hectares et y installe une unité de pré-traitement léger pour sa dépollution
  • 2ème phase : une fois ces 8 hectares dépollués, l'unité de dépollution commencera à traiter les sols des parties adjacentes. Les sols de celles-ci, plus profondément pollués, devraient faire l'objet d'un traitement "ex-situ", avec la création d'un centre de transfert multi-modal.

Parallèlement, plusieurs unités industrielles pourraient être implantées sur la première parcelle:
- un centre de tri
- une unité de recyclage de pneumatiques usagés
- une unité de démantèlement de produits électroniques en fin de vie
- un centre de compostage

3ème phase : Dans le cadre des programmes de reconversion actuellement étudiés par le comité de projet, les autres parcelles du site pourraient faire l'objet de redéploiement économique après avoir été totalement dépolluées.

La commercialisation de ces surfaces dépolluées par l'organisme de développement économique mis en place par les pouvoirs publics permettrait de financer partiellement la dépollution du site.

Misons sur le succès de cette vaste entreprise. A n'en pas douter, elle constituerait un dénouement heureux à ce feuilleton qui n'a que trop duré et serait, assurément, un modèle de reconversion réussie, durable, voire exportable...