Pneus usagés : Aliapur assure mais le problème perdure

Le 01/08/2007 à 14:02  

Pneus usagés : Aliapur assure mais le problème perdure

stock de vieux pneus Selon le décret "Pneus usagés", les producteurs sont responsables depuis 2004 de la fin de vie des pneus neufs qu'ils mettent chaque année sur le marché national. Cela étant, reste le stock historique des pneus abandonnés, pour lesquels le décret est muet et qui constituent environ 250 000 tonnes à traiter. En 2004, les manufacturiers actionnaires d'Aliapur ont engagé une réflexion afin de trouver une solution ...

Aliapur a créé son "Conseil de la Stratégie et du Développement" qui réunit toutes les parties concernées par ce dossier : Etat, Maires, Distributeurs, Constructeurs Automobile, Manufacturiers, Associations de consommateurs et de protection de l'environnement. Un accord a été trouvé sur la méthodologie : mise en commun des informations sur les stocks abandonnés et classement par priorités en fonction de leur historique et de leurs risques. A ce jour, pourtant, aucun accord n'est encore définitivement intervenu sur les modalités de financement, clé de la résolution du problème.

Afin de débloquer la situation, et pour faire un premier pas montrant la volonté des manufacturiers, la Filière de valorisation des pneus usagés s'est engagée à traiter, à ses frais depuis 2005, 30 000 tonnes (soit une dépense de 4,5 millions d’euros), sur la base d'un ordre de priorité proposé par l'Association de défense de l'environnement "Robin des Bois" et sous le contrôle du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable.

Sur les 114 sites inventoriés par le Ministère, la prise en charge d’Aliapur en concerne 12, soit 30 000 tonnes de pneus. A ce jour, 80% de cet objectif ont déjà été traités.

Aliapur travaille sur ces sites selon les meilleures normes de qualité et de sécurité. Cette rigueur est d'autant plus indispensable qu’il s’agit généralement de stocks très anciens. Ceux-ci sont peu voire pas du tout organisés ; généralement, ils regroupent des pneus détériorés par les années, souvent mélangés à d'autres déchets, à de la terre ou à de la végétation. Sur chaque chantier, le mode opératoire répond à un cahier des charges précis :
aménagement de la circulation dans le chantier et ses abords en prévoyant un parking et des locaux sociaux pour le personnel sur place ou de passage ;
nettoyage de l’entrée du site et de ses abords ;
balisage des zones de chargement ;
comptage et identification des lots à enlever ;
tri et préparation des pneus en fonction des besoins des valorisateurs.

A noter que le recyclage écologique de ces pneus est garanti par un contrôle et la remise de certificats de valorisation.

Une négociation est toujours en cours depuis l’an dernier... L'objectif est de trouver le financement nécessaire à l’évacuation totale et définitive des stocks historiques recensés. L’ensemble de la profession élabore actuellement un accord-cadre permettant de faire émerger le financement nécessaire. Dès lors, le nettoyage des stocks historiques avec ce nouvel accord pourrait être engagé dès 2008.

En rapport avec cet article, nous vous conseillons la lecture de notre dépêche : 2007 : la fin des tas de pneus ? (mai 2007).