Stockage de CO2 : le Loiret, premier pilote mondial?!

Le 13/06/2007 à 20:21  

Stockage de CO2 : le Loiret, premier pilote mondial?!

Stockage CO2 Le projet a pour ambition de préparer le premier pilote européen (mondial ?) de captage et stockage du CO2 dans un aquifère profond salin d’une formation géologique continentale dans la région d’Artenay dans le Loiret au sein d’une filière technologique émergeante : les bio-énergies…

Le BRGM nous a fourni quelques infos dans le cadre du Salon européen de la recherche et de l’innovation qui se tient à Paris jusqu’à demain…

Ce projet permettra :

Au secteur de s bio énergies l’évaluation d’une solution lui permettant de présenter un bilan négatif d’émission de CO2 (véritable épuration de l’atmosphère)

Au secteur de la recherche, un site d’expérimentation permettant d’améliorer les connaissances sur les technologies de captage spécifiquement dédiées à l’exploitation énergétique de la biomasse, sur le faisabilité de l’injection du CO2 dans le sous-sol, du confinement du gaz injecté et de la surveillance d’une telle installation

A la Région Centre, plate-forme de recherche attractive au plan national et européen, une contribution à l’effort national de réduction des effets de l’activité industrielle sur le changement climatique permettant également des conditions d’acceptation du public de cette nouvelle technologie.

Le projet scientifique en quelques lignes…

Le projet concerne la faisabilité de la récupération après séparation et de la compression du CO2, son acheminement jusqu’aux têtes de puits d’injection, son injection proprement dite et la surveillance du réservoir et de ses environnements pendant la phase du pilote.

La faisabilité de la capture du CO2 sera assurée par d’autres partenaires du projet, responsable de la construction, éventuelle d’usines de gaz de synthèse et biocarburants.

Etape transport…

Le CO2 peut être séparé lors de l’étape de production de gaz de synthèse (CO + H2) à partir de la biomasse. Une analyse fine des produits (CO2 et impuretés) issus des procédés de productions envisagés sera réalisée afin de déterminer la nécessité de purifier ces effluents avant leur transport et leur stockage. Sur le lieu même de production de biocarburants à partir du gaz de synthèse, la fabrication de biocarburant proprement dite va également générer du CO2. L’intérêt économique se séparer ce CO2 additionnel pour le stocker dans le sous-sol devra être évalué (partie transport et stockage).

Etape Stockage…

Une première étape consistera à identifier les sites et cibles de stockage possibles de CO2.

Dans la région d’Artenay, des aquifères profonds sont connus (Dogger et Trias). Ils se situent à des profondeurs supérieures à 800 mètres (profondeur nécessaire pour que le CO2 soit à l’état super critique). On engagera donc les études nécessaires des formations géologiques profondes afin :

De qualifier, à l’échelle appropriée, les profondeurs des deux aquifères de manière à pouvoir calculer plus exactement le coût d’un forage d’injection et d’un forage d’observation (site ilote d’injection).

De caractériser les écrans argileux recouvrant les aquifères visés, assurance d’un confinement du gaz injecté (maîtrise des fuites)

De démontrer que les capacités de stockage permettront d’injecter le CO2 émis durant la durée d’existence du site industriel (dans l’éventualité d’une transformation du site pilote en site de stockage industriel).

Des modélisations prédictives du comportement à long terme du CO2 injecté dans le réservoir permettront de démontrer la maîtrise de la sécurité du stockage (modélisation couplée chimique, hydrochimique, thermique et mécanique)

Pour en savoir plus, nous vous renvoyons à notre rédactionnel du 13/9/05