Altriom : une alternative à l'enfouissement sort de terre

Il a pour nom Altriom, se situe à Polignac, sera pleinement opérationnel en juillet prochain et devrait pouvoir traiter entre 30 et 40 000 tonnes par an, si nécessaire. Porté par l’entreprise Vacher et par Praxy Développement, le centre, qui a nécessité un investissement de 14 millions d’euros, est destiné au tri et à la valorisation des déchets ménagers résiduels, bien sur, sauf qu’il est présenté comme unique en son genre. Une chose est sure : il a ouvert ses portes le jour de la Saint Valentin. Gageons que ça lui portera bonheur…
Adieu l’enfouissement et vive le tri et la valo ! Tel est en substance le message des addicts à ce projet qui, comme souvent, n'a pas fait l'unanimité. « Altriom est un centre de tri et de valorisation des déchets ménagers résiduels, c'est à dire ceux qui restent après les collectes sélectives et les déchèteries, et des déchets issus des professionnels », explique la société Vacher. « Le projet Altriom répond à un besoin local qui existe pour ces deux catégories de déchets depuis de nombreuses années puisque nous les exportons vers d'autres départements. Il est également le résultat de plusieurs années de recherches, de visites et de travail »...


Au demeurant, le vice-président de l'Agglomération et conseiller municipal en charge du développement durable, Willy Guieau confirmait l’impasse : «nous étions dans l'impasse depuis plus de 20 ans. Nous ne voulions pas de projet d'enfouissement ou d'incinération qui constitue pour nous un gaspillage de matières premières. Avec Altriom, nous avons trouvé une solution de très haut niveau, unique en France ». Des propos qui n’ont pas été infirmés par Laurent Wauquiez député-maire du Puy-en-Velay, ravi de pouvoir confirmer qu’avec la solution choisie « on enterre définitivement les projets de centre d'enfouissement à Chastel Ligou, à Magnore, dans l'Emblavez et plus récemment sur le plateau de Cayres... Et peut-être celui dans le Brivadois ». Cela étant, qu’on se le dise, « tout le monde doit continuer de trier ses déchets pour que cela fonctionne ».

Bon an, mal an, si l’on décortique les déchets ménagers résiduels, on considère que 30% sont fermentescibles, que 30% sont constitués de plastiques,que l’on peut prélever 30% de non recyclables en l’état, tandis qu’on ne peut éviter 10% de déchets.
Le process prévoit un tri et une séparation des déchets : la fraction organique sera compostée, ce qui est recyclable sera recyclé, tandis qu’une belle part de ces déchets sera transformée en combustible solide de récupération, lequel CSR sera vendu.
La mise en œuvre de ce projet n’a pas fait que des heureux : Altriom consistant en un centre de tri des ordures ménagères non triées au préalable par les usagers, Sita qui avait projeté un centre de stockage dans la région, a dû y renoncer faute de pouvoir capter suffisamment de déchets. Ce qui a été officialisé le 31 mai 2013.

