Ancienne usine Kodak à Vincennes : Le décès d'un enfant ravive les doutes


Cette position n'est pas partagée par le collectif Vigilance Franklin. Il regroupe des parents d'élèves, des résidents, des entreprises installées dans le quartier, des salariés de ces entreprises.
Il est né en 2001: "face aux quatre cas de cancers d'enfants déclarés dans le quartier, nous ne pouvions nous contenter des explications de l'INVS qui ne parlait que de hasard."
Il constate que " l'usine Kodak, présente sur ce site de 1906 à 1986, manipulait des produits cancérigènes (notamment des solvants) qui sont encore présents dans le sol." et son but est de "déterminer si ces produits ont pu provoquer des pathologies aux habitants, notamment aux enfants. "
Vigilance Franklin agit comme "un contre-pouvoir, présent à chaque étape des investigations à la fois dans l'école, dans la résidence, dans les rues qui bordent la résidence". A ce titre, il fait appel au toxicologue Henri Pézerat (intervenant aussi sur le sujet de l'amiante du Clemenceau) qui certifie "il est impossible de dire avec certitude que tout risque est écarté tant qu'il n'y a pas plus d'études environnementales".
La question est bien là : d'un côté des pouvoirs publics et l'INVS qui assurent que le suivi des études environnementales est correct et suffisant, et de l'autre côté le collectif Vigilance Franklin qui réclame d'autres mesures notamment sur les lieux de l'école maternelle, et "reste en désaccord avec le comité scientifique sur la non prise en compte des cas de cancers d'enfants dans l'étude (aucun lieu d'habitation des enfants qui ont pu être atteints de cancer n'a été étudié)".
C'est demain le mardi 14 juin qu'une réunion du quartier rassemblera les représentants de la mairie et ceux de Vigilance Franklin sur la surveillance environnementale. Ces derniers continueront à réclamer de nouvelles mesures pour apporter la certitude qu'il n'y a pas eu de facteurs aggravants dans l'apparition des cancers. Ils évoqueront aussi comme facteurs éventuels le fonctionnement de l'incinérateur de l'hôpital militaire Begin et la présence de neuf antennes relais de téléphonie mobile.

http://kexfr.kodak.com/FR/fr/corp/pressReleases/communique_ecole-vincennes.shtml
http://www.kodak.com/FR/fr/kodakEnFrance/histoire.shtml
http://www.invs.sante.fr/presse/2002/communiques/vincennes/vincennes080702.html

