Après le feu mis aux poudres par les Verts... Ségolène revient à l'écologie

Royal, ce retour. On aurait pu penser qu'elle aurait tourné le dos à une participation au nouveau gouvernement. Et non.... Feu Vert pour Ségolène : maman des enfants qui ont pour papa, François, elle devient ministre du Président Hollande. Le 2 avril ne laissant plus de place à la blagounette du poisson d'avril, on ne sourit pas, on ne doute de rien : l'info est exacte. Elle est, aussi, extraordinaire : à l'écoute en cette fin de matinée, de Pierre-René Lemas, secrétaire général de l'Elysée, annoncer mercredi 2 avril que « Madame Ségolène Royal » est nommée « ministre de l'écologie », il est difficile de rester impassible...
A 60 ans, Ségolène Royal revient en force : ministre pour la quatrième fois, vingt deux ans, jour pour jour, après sa première entrée dans un gouvernement. C'était le 2 avril 1992 : ce jour-là, Ségolène Royal était nommée ministre de l'environnement dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. François Hollande, qui pensait pouvoir obtenir, lui aussi, un portefeuille, était reparti bredouille : impossible de nommer les deux membres d'un couple dans un même gouvernement, avait, à l'époque, tranché François Mitterrand... Comme quoi, il n'est point de règle qui ne sache évoluer...




Le ministère dont elle hérite voit son périmètre élargi… puisque, comme du temps de Jean-Louis Borloo, il inclut le portefeuille de l’énergie, tant convoité, par ailleurs... et la responsabilité est grande : faut-il rappeler qu’en 22 mois de présidence Hollande, se sont successivement succédés Nicole Bricq, Delphine Batho et Philippe Martin au ministère de l’Ecologie?
Si l’association Robin des Bois « salue la remontée spectaculaire du Ministère de l'Ecologie dans le rang protocolaire du gouvernement et l'arrivée à ce poste de Mme Royal, bonne connaisseuse des enjeux dans ce domaine », l’association Agir pour l’Environnement, évoque dans un communiqué de ce jour, « un record de non-longévité pour ce ministère dit du développement durable », et indique ô combien on « s'interroge sur la signification à donner à ce zapping permanent qui rend la politique écologique de François Hollande illisible, incolore et sans saveur ». Alors que la loi sur la transition énergétique doit être présentée aux parlementaires à la fin du premier semestre, « il est peu de dire que sa préparation aura été rythmée par les départs des ministres censés la soutenir. En moyenne, sous la présidence de François Hollande, l'obsolescence programmée des ministres de l'Ecologie est fixée à 231 jours. A ce rythme là, il est possible qu'à l'avenir, les futurs remaniements peinent à trouver la personne idoine, prête à se sacrifier pour faire de la figuration sur la photo de famille. A tel point qu'il est désormais possible de poser la seule question qui vaille : le ministre de l'Ecologie est-il un intermittent du spectacle ? »


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