Arcelor : mondialisation à marche forcée


Dans ces conditions, la mondialisation et la consolidation de l'industrie sidérurgique est irrémédiable. Alors pourquoi tant d'hostilité de la part des dirigeants d'Arcelor ? Peut-être parce qu'ils constatent qu'ils ont laissé en quelques années un seul homme devenir un acteur mondial incontournable dans cette industrie lourde, et plus encore qu'ils n'ont pas su jusqu'à maintenant s'assurer d'un actionnaire de référence au service de leur stratégie mondiale. Il est vrai que dans le passé, la sidérurgie française n'a pas laissé que de bons souvenirs à ces actionnaires et que le contribuable français a longtemps financé son activité.
Désormais, ils n'ont plus le choix. Dos au mur, les dirigeants d'Arcelor annoncent déjà leur victoire en déclarant "Arcelor ne partagera pas son futur avec Mittal Steel". Ils indiquent que la contre-offensive risque d'être longue (plusieurs mois) tout en admettant que ce seront les actionnaires qui décideront. Ils peuvent compter sur un noyau stable d'actionnaires de l'ordre de 15%, et vont chercher à trouver un cheval blanc qui pourrait être le groupe sidérurgiste japonais Nippon Steel ou bien un automobiliste désireux de s'assurer une partie de son approvisionnement...
De toute façon, cela n'arrêtera pas la mondialisation du marché sidérurgique et d'autres rapprochements se concrétiseront.
C'est bien pour cela que tout n'oppose pas Mittal Steel et Arcelor comme nous l'a affirmé Guy Dollé.

