Aujourd'hui en France...

Plusieurs journalistes ont été abattus en cette fin de matinée, à Paris, au siège de leur rédaction. Lâchement assassinés. Tous appartenaient à la rédaction de Charlie Hebdo. Au XVIII ème siècle, siècle des Lumières, déjà, on pouvait lire cette phrase signée d'un philosophe français : " Soutenons la liberté de la presse, c'est la base de toutes les autres libertés, c'est par là qu'on s'éclaire mutuellement... " Cet homme s'appelait Voltaire.
Les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, ainsi que l'économiste Bernard Maris, ont été assassinés aujourd'hui dans l'attentat dont a été la cible Charlie Hebdo, l'hebdomadaire dans lequel ils croquaient l'actualité depuis de nombreuses années.

Né à Tunis en 1934, Wolinski arrive en France en 1945 et publie ses premiers dessins dans Rustica en 1958. François Cavanna le fait entrer à Hara-Kiri en 1960. Il fonde ensuite le journal L'Enragé pendant les événements de Mai 1968 avec Siné. Il est rédacteur en chef de Charlie-Hebdo entre 1970 et 1981 et participe également à la seconde mouture du magazine, celle de 1992. On retrouve également son style désinvolte dans le Journal du Dimanche, le Nouvel Observateur et L'Humanité.
Originaire de Châlons-en-Champagne, Cabu publie ses premières illustrations dans l'Union de Reims en 1954. Mobilisé pendant la guerre d'Algérie, il trouve dans l'armée une source d'inspiration pour son trait irrévérencieux. Outre Hara-Kiri, il collabore dans les années 1960 à Pilote, où il créé ses célèbres personnages du Grand Duduche et du Beauf. Malgré les interdictions de Hara-Kiri puis de la première version de Charlie, il sera de toutes les aventures de la presse satirique, collaborant à partir des années 1990 au Canard Enchaîné.

Bernard Verlhac, plus connu sous le nom de Tignous, avait 57 ans. Hormis Charlie-Hebdo, on pouvait retrouver ses dessins dans Marianne et Fluide Glacial. Il a collaboré également au Nouvel Observateur, au Figaro Magazine et au Monde.



