Automobile : vers un double jeu de certains constructeurs?
Alors que le Salon de l’Automobile se tient jusqu'au 19 octobre, France Nature Environnement craint un double jeu de certains constructeurs. Surfant sur une vague verte bénéfique pour leur image, présentant leurs dernières innovations technologiques destinées à réduire les impacts environnementaux de leurs véhicules, certains constructeurs automobiles n’hésitent pas par ailleurs à freiner par un lobbying intense toute tentative d’action pour la sobriété carbone. FNE s’en inquiète. Au demeurant, le Président de la République doit présenter demain un discours sur les nouveaux enjeux pour l’industrie automobile.


Au niveau européen, des règles existent concernant l’affichage environnemental des constructeurs automobiles. Les informations concernant la consommation de carburant et les émissions de CO2 doivent être « facilement lisibles et au moins aussi visibles que la partie principale des informations figurant dans la documentation promotionnelle ». Aujourd’hui, tout le monde peut constater que ces informations n’occupent qu’une part infime de la publicité des voitures.

Michel Dubromel, responsable du réseau Transports et Mobilités Durables à FNE constate qu'il s'agit « d'un bras de fer permanent depuis bientôt un an pour arriver à faire adopter par les institutions européennes une moyenne réaliste et nécessaire de 120g de CO2/km d’ici 2012. Certains constructeurs peuvent bien faire bonne mine au Salon de l’Auto en se targuant d’être à la pointe des enjeux écologiques, nous connaissons bien leurs manœuvres d’arrière-cour pour faire reculer toutes les initiatives qui vont dans le sens d’une réelle prise en compte du défi climatique ! La France doit absolument porter cet engagement au niveau européen dans les semaines qui arrivent. Il s’agit en plus d’un des engagements du Grenelle ! »
La Fédération France Nature Environnement reste donc vigilante quant aux différents discours des constructeurs lors de ce Salon en matière d’environnement. Elle rappelle également qu’il appartient à la société civile et aux responsables politiques de décider dès aujourd’hui de la mise en œuvre d’une véritable politique de transports et de mobilité soutenables.

