
La société de chimie verte Carbios, qui développe des technologies de pointe pour la valorisation des déchets plastiques et la production de biopolymères, annonce aujourd'hui avoir franchi avec succès le déploiement au stade pré-pilote de sa technologie de biodégradation du PLA par inclusion d'enzyme dans le matériau plastique. L’entreprise avait précédemment annoncé un premier succès pour la biodégradation totale en moins de 3 mois d'un plastique composé d'un polymère d'origine fossile, le polycaprolactone (PCL). En rendant biodégradable ce second polymère, le PLA, elle confirme la performance de sa technologie et en élargit les champs applicatifs...

Fort de ce potentiel applicatif, Carbios avait choisi, dans le cadre de son projet structurant Thanaplast™, le PLA pour conduire le développement de ses technologies de biodégradation et de "bio recyclage". En effet, le PLA n'est aujourd'hui susceptible de compostage qu'en conditions industrielles, à savoir en milieu confiné nécessitant une température de plus de 50°C et un taux d'humidité élevé. Le PLA n'est donc pas biodégradable dans des conditions dites environnementales (à température ambiante), ce qui est un frein considérable à son utilisation dans certaines applications pour lesquelles la biodégradation est requise.L'enzyme de dégradation spécifique au PLA, dont l'entreprise est propriétaire, résulte du travail de screening de la biodiversité accompli dans le cadre du projet Thanaplast™. Après avoir été isolée, cette enzyme, clé de voûte des bioprocédés mis en oeuvre par la jeune société, appliqués au PLA (biodégradation et bio recyclage), est à présent produite dans le cadre de la collaboration CRITT / Carbios en réacteur de 300 litres.

L'étape suivante va consister à produire les premiers objets en PLA (emballages alimentaires souples ou rigides) totalement biodégradables en condition ambiante dépassant les limites de la norme EN 13432 et selon les autres normes relatives aux applications visées! L'enzyme identifiée et isolée par notre entreprise dégrade effectivement le matériau plastique fait de PLA en acide lactique, monomère du PLA et métabolite naturellement assimilable par tout organisme vivant»...
Et de conclure son propos en indiquant que « la preuve est désormais faite que nos bioprocédés ne sont plus une utopie mais bel et bien une réalité. Une étape décisive a ainsi été franchie avec le PLA. Nous sommes impatients de continuer, avec nos partenaires académiques (Université de Poitiers-CNRS-EBI, TWB-INRA-LISBP, CRITT...), de faire progresser nos procédés de biodégradation et de biorecyclage en direction d'applications industrielles aptes à répondre aux contraintes réglementaires et sociétales grandissantes»...
