Biogaz : focus sur les procédés de fabrication

Le 11/10/2019 à 18:29  
Biogaz : focus sur les procédés de fabrication
 Le biogaz est aujourd’hui principalement produit par méthanisation de déchets organiques non dangereux, dans un digesteur. Il peut également être récupéré au niveau des installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de déchets ménagers ou assimilés ou au niveau de stations d’épuration des eaux usées (STEP). Le biogaz est produit par la dégradation des matières organiques...

 Les installations de production de biogaz, par méthanisation, relèvent de la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), soumise à autorisation, enregistrement ou déclaration en fonction de la nature des intrants et de la quantité de matière digéré.

 Le biogaz produit ou collecté peut ensuite être valorisé pour la production de chaleur, via une chaudière biogaz, ou pour la production d’électricité et de chaleur, via une unité de cogénération. Il peut aussi être valorisé pour la production de biométhane destiné à être injecté dans les réseaux de gaz naturel. Le biogaz collecté fait alors l’objet, préalablement à l’injection dans le réseau, d’une épuration, pour ne récupérer que le biométhane. Injecté dans les réseaux, celui-ci remplace le gaz naturel d’origine fossile et peut notamment être valorisé en GNV (gaz naturel pour véhicule).

 D’autres procédés de production de gaz vert innovants sont actuellement à l’étude :

 La pyrogazéification, qui consiste à chauffer des déchets à des températures comprises entre 900°C et 1.200°C en présence d’une faible quantité d’oxygène. L’ensemble du déchet est ainsi converti en un gaz de synthèse, qui peut être principalement constitué de monoxyde de carbone (CO) et d’hydrogène (H2) et quelques pourcents de méthane (CH4).

 La gazéification hydrothermale, un procédé thermochimique à haute pression (250 à 300 bars) et haute température (entre 400 et 700°C) qui permet de convertir des biomasses liquides présentant de faible taux en matière sèche (entre 5 et 25%) en un gaz de synthèse riche en méthane, hydrogène et gaz carbonique (voir notre article).

 Le Power-to-Gas, dont le principe est de réaliser l’électrolyse de l’eau en utilisant de l’énergie (si possible de l’électricité issue d’énergies renouvelables). Cela permet de transformer l’eau (H2O) en gaz (hydrogène et oxygène). L’hydrogène produit pourrait alors être stocké ou à terme injecté dans le réseau de gaz naturel. Il pourrait également être converti en méthane de synthèse en le recombinant avec du CO2 (procédé de méthanation). Les travaux du projet pilote "Jupiter 1000" à Fos‐sur‐Mer ont débuté en 2017.