Biogaz : premier bilan pour le biopropane

Le 19/06/2019 à 14:40  
Biogaz : premier bilan pour le biopropane
 A l’occasion du salon Expo Biogaz 2019, Primagaz a dévoilé le bilan du biopropane, une énergie 100% renouvelable issue de la biomasse, qu’il commercialise en France depuis avril 2018...

 En mars 2018, Primagaz est devenu le premier opérateur à commercialiser en exclusivité le biopropane en France, et ce sur tous les segments de marchés (voir notre article). Un an après, ce biogaz dont l’empreinte carbone est inférieure aux énergies auxquelles il peut se substituer, comme le fioul, l’électricité ou d’autres gaz, remporte l’adhésion des clients, que ce soit sous forme de bouteille (Bio Twiny), citernes pour particuliers, industriels et carburant (GPLc Biogaz sourcé à 8%).

 Le biopropane émet 60 grammes de CO2e par kWh sur l’ensemble de son cycle de vie, selon la Base Carbone de l'Ademe, où il a été enregistré en décembre 2017, ce qui représente 80% de moins que le fioul. Concrètement, ce biogaz est obtenu uniquement à partir de déchets recyclés et de matières organiques d’origines végétale ou animale : 68% de déchets recyclés tels que huiles de cuisson et graisses animales, et 32% d’huiles végétales (palme, colza), toutes issues de filières certifiées durables. En 2018, le biopropane a permis d’éviter l’émission de 2.998 tonnes de CO2e (par rapport au propane, sur la base des volumes distribués sur l’année).

 Ce produit reçoit un très bel accueil, de la part des industriels comme des particuliers habitant dans les 27.000 communes françaises non reliées au réseau de gaz naturel et désireux de faire baisser leur bilan carbone. Idem du côté de la mobilité où le GPLc biogaz sourcé à 8% permet aux automobilistes de limiter encore d’avantage l’empreinte carbone de leurs déplacements.

 Concernant l’habitat, le biopropane, constitué de molécules identiques à celles du propane, peut notamment être utilisé dans les systèmes de chauffage ou d’eau chaude sanitaire déjà existants, sans besoin ni de les adapter, ni de les changer. Un atout précieux pour la transition énergétique des territoires : dans le cadre de l'offre promotionnelle destinée aux consommateurs équipés de chaudières au fioul en place depuis avril 2019, 25% des consommateurs ont choisi de passer au biopropane.
 Du côté des industriels, plusieurs usines ont déjà opté pour le biopropane. C’est notamment le cas de Nutreco ou de l’usine de La Roche-Posay, filiale de L’Oréal (voir notre dépêche). Sur son site industriel dans la Vienne (Nouvelle-Aquitaine), cette marque de cosmétiques emploie 100 collaborateurs. Non reliée au réseau de gaz, l’usine consomme 130 tonnes de propane par an pour son process industriel. "L’Oréal est engagé dans une démarche de neutralité carbone pour ses outils de fabrication et de stockage de produits finis et s’est fixé un objectif de réduction de -60% des émisssions de CO2 entre 2005 et 2020. L’usine avait déjà, depuis 2009, réduit de -52% son empreinte carbone. Le biopropane nous permet de traiter les 48% restants", explique Jean-Yves Larraufie, Directeur de cosmétique Active Rpoduction, La Roche-Posay.
 Enfin, la Bio Twiny (voir notre article) remporte également un succès, affichant des ventes en hausse de +19,6% (vs. les ventes de bouteilles propane standard seules l’année précédente).