Biomasse énergie : une première en France

Le 19/10/2018 à 19:06  
Biomasse énergie : une première en France
 Engie Réseaux, la Communauté Urbaine Angers Loire Métropole et la Banque des Territoires ont signé le mois dernier les statuts de la SEREM - Société des Energies REnouvelables de Monplaisir. Celle-ci aura notamment pour objet la construction d’une chaufferie centrale bois qui viendra alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire le quartier Monplaisir de la ville d’Angers ainsi que le site de l’industriel Scania. Elle aura pour actionnaires Engie Réseaux (65%), la Banque des Territoires (25%) et Angers Loire Métropole (10%)...

 S’inscrivant dans le cadre de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), c’est la première fois en France que ce type de structure juridique est créé pour la production de chaleur renouvelable à partir de biomasse. L’objectif est de permettre à la collectivité une mise en œuvre rapide du projet afin de pouvoir faire bénéficier les Angevins mais aussi l’industriel Scania du savoir-faire technique d’Engie Réseaux dans la production d’énergie renouvelable.

 Ce projet permet aux 3 actionnaires de créer un partenariat renforcé avec un industriel ayant un ancrage territorial fort. Scania (constructeur de camions du Groupe Volkswagen), un des premiers employeurs de la ville d’Angers, intervient en effet à plusieurs niveaux du projet puisqu’il mettra à disposition de la société de production le terrain sur lequel sera construite la chaufferie et qu’il devrait également être un client structurant de la société de production. Le projet garantira aux bénéficiaires un prix d’énergie maîtrisé et stable car celui-ci sera en majeure partie décorrélé des fluctuations du prix des énergies fossiles.

 La chaufferie biomasse de Monplaisir sera dotée d’une mixité énergétique composée à 70% d’EnR (Energies Renouvelables). Elle consommera environ 9.000 tonnes de bois par an, en faisant appel à des fournisseurs situés dans un rayon inférieur à 100 km, pérennisant ainsi les emplois locaux de la filière sylvicole. L’ensemble du bois utilisé sera non traité et contrôlé afin de vérifier sa qualité. Il proviendra de la récolte de bois en forêt, du recyclage de produits en fin de vie non traités (broyats de palettes, cagettes...), de produits d’élagage et de déchets verts locaux.

 Pour atteindre les objectifs réglementaires les plus exigeants et respecter les normes en vigueur, la filtration des fumées se fera avec les meilleures techniques disponibles : double filtration par multicyclone, puis filtre à manche. Une fois filtrées, les cendres issues du traitement des fumées ne représenteront plus que 2% du tonnage et 85% d’entre elles seront valorisées en compostage. Le reliquat sera quant à lui orienté en centre d’enfouissement technique (CET).