Biomasse : le projet Ecocombust avance

Le 09/02/2019 à 11:46  
Biomasse : le projet Ecocombust avance
 EDF et le Ministère de la Transition écologique et solidaire ont validé un programme de travail préalable à une décision sur le projet Ecocombust. Celui-ci doit permettre de qualifier, d’ici à l’automne 2019, les essais techniques, les études d’impact sur l’environnement et le modèle économique du projet. A cette échéance, sous réserve de conclusions satisfaisantes, et après avoir poursuivi les échanges avec l'Etat et les collectivités, EDF engagera la phase d’industrialisation pour la fabrication du combustible à partir de 2022...

 Le projet Ecocombust s’inscrit dans l’esprit du Plan Climat de juillet 2017, de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) de novembre 2018, qui prévoient l’arrêt de la production d’électricité à base de charbon d’ici 2022 et le développement des ressources de biomasse. Ecocombust est le fruit d’un travail engagé dès 2015 par les équipes d’EDF afin d’étudier la mise au point d’un nouveau type de combustible à base de biomasse initialement destiné à alimenter ses centrales au charbon.

 Le projet consiste à fabriquer un combustible innovant et écologique permettant le fonctionnement d’installations de chauffage ou de production électrique utilisant actuellement du charbon. La fabrication du combustible se ferait sur place et permettrait de lancer une nouvelle filière afin de valoriser des déchets de bois qui ne trouvent pas d’usage aujourd’hui et sont le plus souvent enfouis ou mis en décharge.

 Dans le cadre de la sécurisation d’approvisionnement en électricité du quart nord-ouest, en particulier de la Bretagne, et si les études de RTE demandées par le Gouvernement en confirmaient le besoin, le cas échéant jusqu'en 2026, une partie ou la totalité de la biomasse fabriquée pourrait être utilisée pour alimenter à 80% les tranches actuelles pour répondre aux besoins de sécurisation du réseau électrique de l'ouest de la France lors des heures de pointe de consommation les plus fortes. "Dans ce scénario, compte tenu à la fois de la forte substitution du charbon et du nombre d’heures de fonctionnement annuel limité, les émissions annuelles de CO2 seraient environ 25 fois inférieures à la situation actuelle", souligne EDF.