Biomasse : une chaufferie d'un genre nouveau

Le 21/02/2008 à 16:30  

Biomasse : une chaufferie d'un genre nouveau
granulés de paille En Loir-et-Cher (41), une chaufferie alimentée en granulés de paille dédiée à des logements sociaux vient de voir le jour ; il s'agit d'une grande première en France. L'unité se situe sur la commune de Droué, entre le Perche, terre de polyculture-élevage, et la Beauce, grande zone céréalière. Fait notable : elle va permettre d'économiser 90 tonnes d'émissions de CO2 chaque année...

Avec le Grenelle de l'Environnement, la France s'est engagée à ce que les énergies renouvelables satisfassent 10% des besoins énergétiques du pays à l'horizon 2010. L'installation de cette chaufferie fonctionnant avec des granulés de paille participe donc pleinement à cet objectif. Celle-ci était la dernière de l'Office public d'aménagement et de construction du Loir-et-Cher à fonctionner encore au fuel.

Ce projet expérimental, qui va permettre de desservir 38 logements sociaux de la commune de Droué, a fédéré 6 partenaires : l'Etat, le Département, l'Opac 41, les Pays du Vendômois et Beauce Val de Loire, ainsi que la coopérative céréalière Agralys (dans le cadre du pôle d'excellence rural Perenne). Objectif du renouvellement de l'installation : utiliser une technologie respectueuse de l'environnement, différente des énergies fossiles, et utilisant un combustible au pouvoir calorifique performant, produit localement dans le Loir-et-Cher. C'est Dalkia, la division énergie de Veolia Environnement, qui a été chargée de l'exploitation de la chaufferie.

Une économie de 90 tonnes d'émissions de CO2 sera réalisée chaque année. Le bilan énergétique des granulés de paille est en effet très positif : un hectare de blé fournit 13 fois plus d'énergie que n'en a nécessité sa culture, et une tonne de paille restitue 6 à 7 fois plus d'énergie que n'en requiert sa fabrication. Produit localement, ce combustible naturel sera générateur d'emplois, offrant un débouché économique supplémentaire pour la filière agricole. De plus, il permettra de réduire de 30% la facture de chauffage des logements, et il n'est pas soumis aux variations à la hausse du cours du pétrole.