Biomasse : y'a du foin en perspective!!!

Le 24/09/2007 à 17:10  

Biomasse : y'a du foin en perspective!!!
botte de foin Lors du Salon automobile de Francfort, le centre de recherche Helmholtz de Karlsruhe (Allemagne) a présenté à la presse et aux visiteurs son procédé "bioliq". Derrière ce nom à résonnance écolo se cache une technique permettant de transformer des résidus agricoles et forestiers en carburants synthétiques, dont la qualité dépasse largement celle des autres biocarburants. Alors, Auf Wiedersehen les hydrocarbures ?...

La biomasse est l'unique source renouvelable pour produire des matières premières chimiques et des carburants de synthèse de haute qualité. Ces derniers (également nommés BtL : "Biomass to Liquid") diminuent la dépendance en matières premières fossiles, réduisent la quantité de résidus de combustion nuisant à la santé et au climat, et évitent une augmentation de la teneur en CO2 de l'atmosphère.

Innovation : "Bioliq" permet d'utiliser divers constituants de la biomasse, à teneur énergétique le plus souvent faible, et satisfait également aux exigences de la production à grande échelle, donc à sa viabilité économique. Il s'articule autour de deux étapes : dans un premier temps, la biomasse est transformée en un produit intermédiaire fluide, à haute teneur énergétique et facilement transportable vers l’installation principale de Karlsruhe, où il est ensuite converti en gaz de synthèse et en carburant.

Les principaux résidus utilisables dans ce procédé sont la biomasse sèche : pailles, foin, diverses chutes de bois (découpe d'arbre, écorce), mais aussi le papier et le carton. Grâce à cette vaste palette de résidus agricoles et forestiers, ce procédé présente un énorme potentiel qui dépasse largement les biocarburants de la première génération (biodiesel et bioéthanol) et offre la possibilité d'utiliser la totalité d'un végétal. D'après les prévisions, 15% des besoins en carburant pour la circulation en Allemagne pourraient être assurés en 2015 par les résidus de la biomasse, sans entrer en concurrence avec la production alimentaire, pour un coût de fabrication par litre se situant aux alentours de 50 centimes et un prix au litre en dessous de 1 euro. Cerise sur le gâteau, ces carburants BtL satisferaient aisément aux exigences actuelles et futures des normes d'émissions pour les moteurs.