Bourgogne : Ecocea, l’aboutissement d’une solution intelligente

Investir 41 millions d'€ dans une unité de tri méthanisation compostage de 12 000 m2, au coeur de la Saône et Loire était courageux. Le projet, baptisé, baptisée Ecocea, porté par le syndicat mixte d'élimination et de traitement des déchets de Saône-et-Loire (SMET 71), piloté par Tiru, permettra aux 73 000 tonnes de déchets d’être transformées en compost, d’une part, mais également en biométhane ; réduction significative du taux d’enfouissement garanti, et production d’énergie qui fournira l'usine de fabrication de tuiles Terreal, située en face, à hauteur un tiers des quantités qui lui sont nécessaires. Cette unité a été inaugurée hier en présence de très nombreuses personnalités….
C’est en mutualisant leurs ressources que 10 collectivités locales adhérentes au SMET 71 ont décidé de mettre en oeuvre une solution locale innovante de valorisation des déchets ménagers... 41 millions d'euros ont été mis sur la table, afin de concrétiser le projet ; le syndicat, qui rassemble dix collectivités locales du nord-est de la Saône-et-Loire, rejointes depuis un an par la ville de Mâcon, soit un total de 315 000 habitants ayant bénéficié de 4,3 millions d'€ de subventions attribuées par le conseil général de Saône-et-Loire (2 millions), le conseil régional de Bourgogne (1,1 million) et l'Ademe (1,2 million), afin d'alléger un peu la facture. Ce 14 janvier, Dominique Juillot, Président du SMET 71, et Marie Mugler, Directrice Générale de Tiru, ont inauguré la nouvele installation de traitement des déchets baptisée « Ecocea » en présence de nombreuses personnalités, dont Monsieur Fabien Sudry, Préfet de Saône-et-Loire et de Monsieur Rémi Chaintron, Président du Conseil Général.




son réseau avec le Syndicat. De son côté, Terreal a signé avec le SMET 71 un contrat de partenariat les engageant ensemble pour 15 ans.




Une fois la matière organique nettoyée, elle est introduite dans deux tubes malaxeurs d'une longueur de 50 mètres qui tournent lentement pour rendre la matière la plus homogène possible. La capacité de l'usine est de 80 000 tonnes, supérieure au volume d'ordures ménagères collecté (73 000 tonnes par an) « pour compenser le surplus de collecte en été ». La phase de maturation dure trois semaines.
Environ 8000 tonnes par an de déchets verts broyés sont ajoutés à la maytière orrganique destinée à la production de compost, afin d'en améliorer la consistance. Au terme du process, le compost est à la norme NFU 44051. En pleine capacité, l'installation va en produire 27 000 tonnes par an.

Trois produits découlent du process mis en oeuvre: du gaz, du compost et une partie non dégradable, qui va en décharge. Le gaz subit une épuration afin d'obtenir les mêmes caractéristiques chimiques que le gaz naturel.Devenu biométhane, il peut être injecté dans le réseau de GRTgaz. Les 2,6 millions de Nm3 par an que va produire l'usine Ecocea seront entièrement utilisés par l'usine de tuiles de Terreal, située juste en face. Dès la semaine prochaine, les essais demarreront ; la production devrait atteindre sa vitesse de croisière à partir de mai.
On retiendra que le coût de fonctionnement est évalué à 4 millions d'euros annuels, tandis que les recettes (la vente du biogaz à Terreal comptera pour 1,8 à 2 millions) sont estimées à 2,5 millions d'euros par an.




