Brésil: encore un scandale de trafic de déchets

Le 31/08/2010 à 11:25  
Brésil: encore un scandale de trafic de déchets
Déchets illicites au Brésil Ce n'est pas la première, ni la dernière fois que cela arrive. Le Brésil s'est vu obliger de réexpédier vers l'Allemagne des déchets entrés illégalement sur son territoire la semaine dernière. Les transporteurs avaient réussi à faire passer des ordures ménagères pour des produits plastique à recycler. En plus d'une amende délivrée au transporteur et à l'importateur, le Brésil souhaite vivement dénoncer l'affaire à la convention de Bâle. Malheureusement, les affaires se suivent et se ressemblent...

 Le 24 août dernier, le Brésil a renvoyé en Allemagne un chargement de 22 tonnes d'ordures entrées illicitement dans le  pays. La convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et l'élimination des déchets dangereux devra être saisi dans cette affaire. Elle fixe en effet des règles qui visent à contrôler, au niveau international, les mouvements transfrontaliers et l'élimination des déchets dangereux pour la santé humaine et pourl'environnement. Pour la régulation du transfert des déchets, chaque pays a sa propre législation. Mais une instance internationale est loin d'être inutile, car les juridictions sont susceptibles de varier grandement d'un pays à l'autre.
 
 Les 22 tonnes de déchets étaient parties depuis le port de Hambourg, et sont entrées comme étant du plastique pour recyclage et usage industriel. Un contrôle douanier a permis de prouver qu'il s'agissait en fait d'ordures ménagères. L'entreprise de Hong Kong qui d'après l'Ibama- Institut Brésilien de l'Environnement et des Ressources Naturelles Renouvelables- a été responsable de l'exportation des ordures avait prétendu que le chargement venait de République Tchèque. Le transporteur s'est vu infliger une amende de 668 000 euros, et l'importateur 177 000 euros.
 
 Il y a un an, le Brésil avait déjà renvoyé 1 400 tonnes d'ordures en Grande-Bretagne. Déverser ses déchets à l'étranger, en particuliers dans des pays "plus pauvres" ne semblent pas poser problème à certain. A l'époque déjà, le ministre de l'environnement brésilien Carlos Minc avait déclaré "Comment des pays peuvent-ils dire qu'ils font tout pour protéger l'environnement et envoyer leurs ordures ménagères, chimiques et industrielles dans les pays pauvres et en développement pour qu'elles y soient brûlées ou enterrées ?".