Brest : plusieurs bateaux mettent le cap sur le recyclage

Navaleo, marque créée l'été dernier par l’entreprise Les Recycleurs Bretons est spécialisée dans la maintenance, mais aussi dans la déconstruction industrielle et navale. Ce 18 juillet, deux navires sont entrés en forme n° 1 du port de commerce de Brest, là où l'entité a établi ses quartiers, afin d'y subir les opérations de déconstruction et de recyclage...
Né en 2017, du regroupement de la branche Déconstruction des Recycleurs Bretons (professionnels du recyclage des déchets depuis plus de 30 ans, qui emploie une centaine de collaborateurs sur 6 sites dédiés à la collecte et à la valorisation des déchets : CTHP Brest-Guipavas, Guilers, Crozon, Plouigneau, Lorient et Tréguier) et de sa filiale Alzéo Environnement, Navaléo rassemble des compétences liées à la maintenance et à la déconstruction industrielle et/ou navale qui va du nettoyage, au dégazage, dépollution et désamiantage d’installations techniques, en passant par la déconstruction de navires ou autres et infrastructures terrestres, sans oublier bien sûr, la valorisation de la matière et des déchets.


Tout d'abord, le VN Partisan : cet ancien supply, construit en 1977, longuement utilisé comme navire plastron pour la Marine nationale ayant servi aux entraînements des commandos marines et pilotes d’hélicoptères, a été réceptionné en février dernier : il a déjà subi un certain nombre d'interventions telles que sécurisation, dégazage des soutes, démontage du mobilier et autres équipements, et sera complètement débarrassé de ses superstructures, avant d'être morcelé.
Puis ce sera au tour de l'André Colin de subir la pression des machoires des cisailles hydrauliques. Construit en 1996 par Lorient Naval & Industrie, l’ancien navire de la Penn ar Bed, qui assurait les rotations vers les îles, il n'aura navigué que 10 ans.
A la suite de quoi, l’Ocean Jasper fera son entrée : ce cargo turc, qui avait causé un naufrage en Bratagne, immobilisé depuis 2007 dans le port militaire, a été vendu aux enchères et adjugé pour un peu plus de 4000 euros à l'entreprise bretonne.
In fine, une bonne nouvelle : le cargo Carib Palm, 77 mêtres de long, pour l'heure vasé au port de Boulogne-sur-Mer depuis 2015 (il avait été arraisonné par la douane alors qu’il était impliqué dans un trafic de cocaïne à destination de la Pologne) va enfin pouvoir quitté le Nord et mettre le cap sur l'entreprise bretonne, qui l'a racheté mais a été assujettie à diverses contraintes administratives : il est attendu sur le site brestois pour cette fin d'été.
