C02 et sidérurgie : on capte, on cache sans se cacher


Pour l'aval, le transport et l'enfouissement du carbone dans une poche sous-terraine aquifère, il faudra attendre le pilote industriel français de Florange. « Nous avons la quasi-certitude d'avoir trouvé la poche géologique, mais sa localisation reste pour l'instant confidentielle », a ajouté le directeur général.
C'est que mieux vaut ne pas mobiliser les foules : les risques de fuite inquiètent les riverains, le CO2 étant toxique à une concentration supérieure à 5% de l'air. L'expérimentation allemande devrait prendre fin en 2014-2015, date à laquelle devrait démarrer l'activité à grande échelle à Florange.
Et puis, faut-il le rappeler la crise n'épargne par le géant de l'acier qui pourrait décider de freiner ses ardeurs en la matière
Car le projet en question n'est pas gratuit : 400 millions d'euros d'investissement entre 2011 et 2015. Autant dire que le montage financier n'est pas aussi aisé qu'en temps de croissance tous azimuts. L'Union Européenne, dans le cadre de son plan de relance, a dégagé 50 millions d'euros. Les aciéristes envisagent aussi de solliciter les industriels utilisateurs d'acier (équipementiers et constructeurs automobiles, lesquels ne sont pas au mieux de leur forme) et puis bien sûr les contribuablesb que nous sommes par le biais d'un appel au peuple du côté des gouvernements français et allemand concernés, puisque d'ici là, une phase d'expérimentation intermédiaire (2010-2014) doit avoir lieu sur un autre site d'ArcelorMittal, à Eisenhüttenstadt en Allemagne, mobilisant un investissement équivalent.

