Cancer : l'incinération sur le banc des accusés




En réponse, Nelly Olin déclare que ces résultats confirment sa politique engagée en matière de gestion des déchets. Elle rappelle la très importante baisse des émissions de dioxines des UIOM suite à la mise en place de l'arreté du 20 septembre 2002. Elle confirme que l'incinération fait partie des moyens à utiliser pour traiter les déchets, et affirme qu'elle est indispensable. Elle éprouve le besoin de justifier sa politique en citant l'Allemagne avec 60 incinérateurs en fonctionnement, qui occupe le premier rang en Europe pour les tonnages traités par incinération.
Du côté des opérateurs, on se contente de faire remarquer que "l’étude épidémiologique porte sur des populations qui vivaient à proximité d’anciens incinérateurs il y a plus de 20 ans. Et surtout on insiste sur la déclaration de Brücker, directeur général de l’InVS, qui rappelle que cette dernière étude "porte sur une situation passée, ces résultats ne sauraient être transposés aux situations actuellement générées par les usines d’incinération, moins polluantes et mieux contrôlées qu ’auparavant" et ne conduit pas, à ce stade, "à recommander des décisions de santé publique".
Maintenant, sans parler du discrédit que cela entraîne sur les choix des années 70 et 80 à l'égard de l'utilisation de l'incinération, ces résultats vont renforcer le fondement des poursuites juridiques de la part de malades du cancer résidant à proximité de ces anciennes UIOM. 
De plus, cela va susciter d'autres études et on devrait progressivement enquêter sur des périodes plus proches. Cela va aussi inciter les représentants des citoyens à demander plus d'informations auprès d'UIOM notamment celles qui sont aptes à traiter des déchets toxiques ou spéciaux. D'ailleurs, c'est ce qui se passe dans le cadre de l'incinération par Tredi des déchets toxiques ivoiriens (voir notre rédactionnel).
 
	
	

