Cassation : Recylex n'a plus de plomb dans l'aile...

Le 20/11/2013 à 13:26  

Cassation : Recylex n'a plus de plomb dans l'aile...

Le recycleur n'aura pas à renflouer Metaleurop. Telle est la décision de la Cour de cassation, qui a rendu hier un verdict définitif dans cette affaire dont la procédure a débuté en 2006. La conséquence ne se fait pas attendre : en retour en grâce à la bourse, l'industriel escompte évidemment recycler l'épée de Damoclès qui plombait la cotation...

C'est la fin d'une longue bataille judiciaire et la maison mère de Metaleurop Nord n'aura pas à payer. Recylex (ex Metaleurop), spécialisé dans le recyclage du plomb et du plastique à partir des batteries d'automobiles, ainsi que du zinc, a annoncé hier, le rejet définitif par la Cour de Cassation, du recours à l’encontre de l’arrêt de la Cour d’appel de Douai du 19 septembre 2012 (qui avait confirmé le rejet de l’action en comblement du passif de la filiale nordiste, considérant que Recylex SA n’était pas dirigeant de fait de Metaleurop Nord SAS).

Ce recours avait été introduit par les liquidateurs judiciaires de Metaleurop Nord, Philippe Martin et Jérôme Theetten, sur un comblement de passif par la société Recylex, à hauteur de 50 millions d'euros. Ces derniers réclamaient en effet, depuis des années, que la justice oblige Recylex à payer le coût de la liquidation de son ancienne filiale nordiste.
"Cette décision permet de clore de manière définitive ce contentieux judiciaire initié il y a sept ans et de lever ainsi une incertitude majeure qui pesait sur le Groupe", a commenté le patron de Recylex, Yves Roche. « Cette épée de Damoclès est enfin levée ; cette demande à hauteur de 50 millions d'euros constituait un risque majeur pour la pérennité de nos activités et de nos emplois ».

La cotation de l'action Recylex, qui avait été suspendue ce mardi dans l'attente de cette décision, a repris aujourd'hui à l'ouverture de la Bourse de Paris. Pour mémoire, Recylex, dont la capitalisation boursière avoisine les 84 millions d'euros, affiche un recul de près de 6% depuis le début de l'année après une hausse de 24% en 2012. Le titre s'envolait de plus de 30%, lors des premiers échanges (autour des 4,54 euros).