
A quelques jours de la célébration du D Day, l’heure est à la bombinette… Robin des Bois, toujours sur la brèche et en croisade contre les pollutions en tous genres, vient de publier un rapport relatif à ces déchets si particuliers que sont les obus et autres mines, « tristes souvenirs » de guerres que l’on continue de découvrir dans les sols de France…



Plus de la moitié (7.965) de ces vestiges de guerre ont été déterrés en Poitou-Charentes, à Thouars, lors de la dépollution pyrotechnique d'un ancien site militaire destiné à accueillir une centrale photovoltaïque.
Cela dit, on ne sera guère surpris d'apprendre que l'essentiel des interventions ont eu lieu en Normandie (221 événements répertoriés) et en Bretagne (175). Avec 83 opérations, la région Pays-de-Loire n'est pas épargnée, ni l'Aquitaine (42) ou le Poitou-Charentes (35).
Les actions de déminage ont occasionné en six ans l’évacuation de 95.000 personnes de leurs domiciles, lieux de travail ou de loisir. Parfois aussi, des entreprises de recyclage ont mouillé la chemise : ainsi, on se rappelera de Dépollution pyrotechnique chez Ric Environnement.

Ainis en 2012, un homme de 70 ans découvre un obus de 70 cm de long et de 20 cm de diamètre en nettoyant un terrain en Dordogne. Il le transporte jusqu'à la gendarmerie la plus proche, située à 20 km. Les gendarmes préviennent les démineurs... mais demandent au monssieur de ramener l'obus à la case départ, à savoir sur son terrain...
Les anecdotes de ce type ne manque pas : un obus de 35 cm ramené à un camping par des touristes hollandais à Houlgate (Calvados), deux grenades laissées dans une benne de déchetterie à Martinvast (Manche), on en passe, mais vous pourrez tout savoir en découvrant le rapport de Robin des Bois.


Au delà du risque d'explosion, la présence de ces dizaines de milliers de tonnes de métaux mélangés à des substances toxiques pose un réel danger de pollution en raison des risques de contamination des eaux souterraines (c'est là parait-il que l'on concentre beaucou de bombes).
Les détonateurs contiennent du fulminate de mercure ou de l'azoture de plomb, tandis que d'autres substances toxiques (phosphore, trinitrotoluène ou TNT, etc.) composent la matière explosive, indique Jacky Bonnmains qui souhaiterait des opérations de dépollution plus systématiques notament sur trois sites majeurs qui « posent des problèmes particulièrement graves de sécurité physique et environnementale», en raison de la concentration de plusieurs centaines de tonnes de vieilles munitions : il a nommé le lac artificiel à l'Avrillé dans l'agglomération d'Angers (Maine-et-Loire), et deux sites terrestres, Borq-sur-Aivault et Pierrefitte (Deux-Sèvres).
