
Le traitement des déchets n'est jamais une mince affaire ; alors, lorsqu'une usine de traitement toute neuve tombe en carafe, suite à un incendie n'ayant pas généré trop de dommages (mais dont la cause n'est pas clairement établie), et qu'en outre, il a été choisi d'attendre que les assureurs assurent avant de lancer les travaux, et bien on passe des mois à se débrouiller au mieux. C'est ce qui a été réservé à l'usine installée sur le territoire du Sietom de Chalosse, à Caupenne qui n'a repris du service qu'à l'avant veille de Noël quand le sinistre a eu lieu en juin. Inutile de préciser que ce grand moment a été vécu comme un cadeau...


A la suite de quoi, on passe à la phase fermentation active, affinage (la succession du crible à effet trampoline et d'un balistiqueur permet d'éliminer les inertes et les éléments fins dans le produit entrant en maturation tout en maximisant les quantités de compost produites), maturation (étape complémentaire au processus de fermentation active qui permet de parfaire l'hygiénisation de la biomasse, d'augmenter le taux de matière sèche des produits et de finaliser la désodorisation) et enfin, stockage de l’équivalent de 6 mois de production de compost d'ordures ménagères résiduelles avant valorisation.

Selon le syndicat, l'externalisation temporaire de leur traitement aurait alourdi la facture de 35 000 euros par semaine. Sans compter qu’il paraitrait que le syndicat a dû éponger une franchise de 100 000 euros pour les travaux de réparation du sinistre.
Côté travaux, parlons-en, on n’a pas été déçus : on est passé d’un montant estimé d’environ 200 000 euros à près d’un million ! De quoi tomber à la renverse.

Il est à craindre que la compagnie d’assurance n’ait pas bien compris la nécessité d’assurer un service public. Hélas…
Mais il est heureux en tout cas, que l’assureur en question n’ait pas choisi de se retourner contre le constructeur de l'usine, Urbaser environnement, ou l'un de ses sous-traitants, ce qui aurait sans doute engendré d’autres formes de procédures, avec à la clé, un chantier qui n'aurait sans doute jamais été terminé pour Noël.
Les travaux sont réalisés et c’est tant mieux ! Il n’empêche qu’elle doit traiter environ 320 tonnes de déchets par semaine et qu’il n’est pas prévu au programme de traiter les tonnes en fouies : 200 000 euros de préjudice financier environ pour la collectivité ! Vous parlez d'un cadeau!
