Cimenterie : Saint-Pierre-La-Cour tourne aux combustibles de substitution



Cette façon d’envisager la fourniture d’énergie nécessaire à la production de l’usine s’est traduite par l’installation d’un atelier de pneus broyés en 2006 (en 2012, la cimenterie a fêté la valorisation de son 10.000.000ème pneu, soit 75 000 tonnes), puis d’un premier atelier de DSB inauguré en octobre 2013 : un atelier DSB (Déchets Solides Broyés) permet la combustion de déchets non dangereux, triés et broyés, issus des activités locales. Il s’agit de plastiques, papiers, cartons, textiles, encombrants de déchetterie... bref ce que d’aucuns appellent aussi des CSR : combustibles de substitution issus du recyclage de déchets, lesquels sont valorisés dans le processus de fabrication industrielle, en remplacement des combustibles fossiles. Ce premier atelier a déjà permis à la cimenterie de porter son taux de substitution aux combustibles fossiles à 50 %, puis à plus de 60 % …

Elle sera en effet la première usine française à atteindre un taux de substitution de déchets fossiles hors du commun : objectif de 75% à la fin de cette année, puis fin 2017, ce seront plus de 80 % des besoins en énergie du four qui seront assurés par des déchets valorisés à la place de combustibles fossiles. Avec un taux de substitution des énergies fossiles de 80 % et compte tenu du mixte combustible actuel, l’usine évitera l’émission de 100 000 t de CO2 fossile par an et contribuera aux objectifs de réduction d’émissions de CO2 du groupe, tout en favorisant la compétitivité du site, notamment grâce une réduction de sa facture énergétique.

Pour la mise en place de son atelier DSB, la cimenterie de Saint-Pierre-La-Cour a établi un partenariat avec quatre collecteurs de la région ouest. La matière première fournie est récupérée dans un rayon étroit autour des plateformes de ces derniers qui se chargent du tri, du broyage, comme du criblage afin de créer un mélange homogène du point de vue des caractéristiques physico-chimiques (teneurs contrôlées de certains éléments, capacité calorifique, humidité...). Il va de soi que chaque type de déchets valorisés fait l'objet de contrôles et d'une procédure rigoureuse d'acceptation : au demeurant, la fiabilité des procédés est confirmée par l'Ademe (qui a accordé à ce projet un soutien de 900 000 euros) et contrôlée par la Dreal.

