
Quand bien même il y a du nouveau, on ne peut que rire jaune : après la liquidation par le tribunal du Havre de la société franco-suisse Citron, en décembre, rien ou presque ne semble bouger. Or, l’abandon du site ne peut que générer des pollutions qui ne se régleront pas d’un coup de baguette magique… C'est sans compter la bravitude des éco-citoyens que nous sommes, qui allons sans doute devoir mettre la main à la poche, de sorte à remettre de l'ordre dans tout ça...


Ce qui fait que la préfecture de Seine-Maritime a immédiatement interdit l'usage du four à pyrolyse et donc l'entrée de nouveaux déchets. Une décision confirmée par le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) en décembre (voir Liquidation judiciaire de Citron. Avec à la clef, il est bon de le rappeler, 120 salariés au tapis... car mis à la porte, et puis le stock de déchets livrés sur site, restés sur le tarmac parce qu'ils ne seront pas traités par l'entreprise...

Et puis, il y a les dettes... « En cumulant les amendes, les taxes non payées aux Douanes, l'Urssaf, les loyers dus au port du Havre, la dette de Citron doit approcher les 14 millions d'euros. »Cela étant, on n'ignore pas que l'implantation de Citron n'avait pas necessairement fait plaisir à tout le monde, à l'époque... De fait, le franco-suisse mettait quand même bien un peu les pieds sur le territoire de professionnels qui ne voyaient pas forcément d'un bon oeil que des centaines de milliers de tonnes de déchets toxiques passent sous le nez des CET de classe 1 et autres fournisseurs d'incinérateurs spécilisés dans le traitement des déchets toxiques chargés en métaux lourds...
Aussi, on peut se poser la question de savoir si un repreneur éventule pourrait s'intéresser au site et à ses équipements... Il se trouve que Vinci et Véolia se seraient renseignés...
