
Selon une résolution du Parlement européen adoptée ce mercredi, l'UE et ses Etats membres doivent appeler à une réduction de -40% des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) d'ici à 2030 et accroître les engagements sur le financement climatique lors de la Conférence de l'ONU sur le climat à Paris (COP21). Les Députés souhaitent qu'une partie des revenus du marché du carbone européen soit allouée au financement climatique, et que les secteurs aérien et maritime prennent des mesures pour limiter leurs émissions d'ici fin 2016...



Selon les Députés, le protocole de 2015 devrait:
être juridiquement contraignant ;
chercher à éliminer progressivement les émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 ou peu après, de manière à maintenir le réchauffement climatique mondial en-dessous de la barre de 2°C de la manière la plus rentable possible ;
lancer, si nécessaire, des travaux en 2016 afin de concevoir des mesures de réduction supplémentaires ;
inclure des périodes d'engagement de 5 ans dans le but d'éviter un enlisement dans un faible degré d'ambition.
Les Députés sont préoccupés par l'analyse des effets cumulés des contributions en matière de réduction d’émissions présentées jusqu'à présent : celles-ci donneraient lieu à une augmentation de la température globale moyenne comprise entre 2,7°C et 3,5°C. Ils invitent donc les parties à convenir, à Paris, d'une révision avant 2020 afin de les aligner sur les dernières évaluations scientifiques et sur un budget carbone global sûr compatible avec l'objectif des 2°C.
Le Parlement appelle l'UE et ses Etats membres à adopter une Feuille de route pour développer le financement en vue d'apporter leur juste part au montant global de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020. Il propose d'allouer comme sources de financement du climat certains quotas du SEQE (Système européen d'Echange de Quotas d'Emissions), ainsi que des revenus provenant de taxes européennes et internationales sur les émissions des secteurs de l'aviation et du transport maritime.
Enfin, le Parlement souligne que les transports représentent le deuxième secteur qui libère le plus d'émissions de GES. Il appelle donctoutes les parties à la COP21 à travailler au sein de l'OMI (Organisation Maritime Internationale) et de l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) à des mesures pour réduire les émissions avant la fin de 2016.

