Collecte des déchets : l'AMF ne voit pas la consigne d'un bon œil

L'Association des Maires de France n'est pas la seule à douter des bienfaits de la consigne de certains emballages, ni à s'étonner de ce subit engouement pour un système qui risque fort, selon elle, de destabiliser un équilibre acquis, de faire reculer la collecte sélective des emballages, d'amputer les moyens des éco-organismes, sans oublier de faire purement et simplement disparaître certaines recettes qui reveinnent actellement aux collectivités...
Si la consigne s'est subitement imposée dans les récents débats dédiés à l’économie circulaire, et ce grâce au Gouvernement qui y voit une manière sympathique de gérer les déchets, on ne peut que constater qu'il manque à l'appel, une analyse approfondie de l'impact probable sur l'équilibre actuel (même s'il n'est pas parfait, on l'a bien compris) : quid des conséquences techniques et économiques, si la consigne devait se développer d'importance ? Telle est la question...

Les discussions, présidées par André Flajolet, vice-président de l’AMF et maire de Saint-Venant (62), ont montré qu’il s’agirait d’une profonde remise en cause « du modèle français de collecte et de recyclage des emballages, fondé sur des partenariats entre les entreprises et les collectivités, et qui a fait la preuve de son efficacité depuis 25 ans, via l'instauration de la REP ».

L’Association des Maires de France, qui juge préférable d’optimiser les performances du système actuel en tenant compte des équilibres économiques d’ensemble, plutôt qu’une refonte précipitée de l’organisation de la collecte et du recyclage des emballages, appelle donc les parties prenantes (État, communes et intercommunalités, éco-organismes, gestionnaires des déchets et entreprises du recyclage, consommateurs, entreprises, distributeurs) à approfondir la réflexion et à répondre à quelques questions essentielles :




