
Gwenaëlle Lashermes est chargée de recherche en Science du Sol avec une spécialité sur la modélisation à l'INRA de Reims. Au mois d'avril 2010 elle a soutenu à AgroParistech sa thèse sur l'évolution des polluants organiques au cours du compostage de déchets organiques. L'objectif de ce travail est de dégager une approche expérimentale et une modélisation...







Le compostage est apparu comme un moyen efficace pour diminuer la disponibilité directe des OPs et donc le risque de dissémination des OPs dans l’environnement lors de l’apport de composts sur les sols agricoles. Le potentiel de formation de résidus liés est cependant important pour le nonylphénol et le glyphosate et les quantités de OPs potentiellement disponibles après désorption sont intermédiaires pour le glyphosate et élevées pour le fluoranthène.
Le premier simule l’évolution des populations microbiennes et des transformations biochimiques de la matière organique au cours du compostage. Il a été paramétré et validé sur des jeux de données issues de la littérature.
Le second module décrit l’évolution de la spéciation et la minéralisation des OPs au cours du compostage. Il a été calibré grâce aux données expérimentales obtenues dans ce travail de thèse. Le couplage entre les deux modules permet d’améliorer les simulations du comportement des OPs au cours du compostage.
Des hypothèses de couplage sont avancées. Une première hypothèse suppose que la sorption des OPs par la matière organique résulte de la somme des capacités de sorption des différentes fractions biochimiques qui la composent ; cette hypothèse n’a pas pu être validée avec le jeu de données acquis au cours de cette thèse.
Par contre, les hypothèses selon lesquelles la biodégradation des OPs et la formation de résidus liés sont influencées par l’évolution de la taille de la biomasse microbienne, elle-même dépendante de la décomposition de la matière organique, ont pu être validées.


