CSR : 130 Collaborateurs Sacrifiés ou Récupérés ?

La question est très clairement posée au Préfet de Gironde, lequel a finalement reçu les dirigeants de l’entreprise Editrans-Ulysse hier, 22 janvier, en fin d’après midi. Les salariés étant unanimes à considérer qu’ils ont fondé « beaucoup d’espoir dans cette audience, et pensé que le Préfet allait pouvoir enfin être à l’écoute de nos explications, faire preuve de compréhension et d’esprit d’ouverture, compte tenu des 130 emplois en jeu »…

Après de multiples demandes, le Préfet de Gironde a fini par accorder une audience…

L’audience s’est conclue par une décision on ne peut plus mitigée, à savoir un « ultime délai de 4 mois accordé à la société Editrans».
Les salariés estiment que cette audience n’a été accordée que « par obligation » et non pas « avec l’objectif d’essayer de trouver une solution pour sauvegarder les 130 emplois de l’entreprise », qu’il s’agissait plus vraisemblablement « de la sanctionner une fois de plus, sans lui donner vraiment une chance de survie ! » (…) « Notre sort était déjà scellé puisque le communiqué de presse du Préfet signant ou presque, notre arrêt de mort, a été rédigé avant la réunion, pour être diffusé à la minute où l’entretien s’est terminé ».

Erreur : l’entreprise a en effet eu un arrêté préfectoral portant des mesures de règlementation provisoire le 12 mai 2011.
Le document fait état de 3 incendies : il sera bon de rappeler ou préciser pour être parfaitement objectif, que le premier s’est produit sur un tout petit stock de coques de télévision et surtout qu’il a été très très rapidement circonscrit.


Comme si un préfet (avec toute la bonne volonté qu’il peut avoir) avait la possibilité de régler le problème social alors que l’Etat est parfaitement impuissant à endiguer une augmentation de 1000 chômeurs par jour !
Bref : il reste que depuis juillet, la Direction et les salariés ont un peu beaucoup le sentiment que le sort de leur entreprise est traité avec négligence…
« Nous sommes toujours dans l’incompréhension de cette décision radicale et démesurée, alors que nos activités n’ont jamais engendré de pollution, comme l’attestent les analyses régulièrement effectuées par un laboratoire agréé et mises en ligne en toute transparence sur notre site internet. Nous proposons à nos clients une solution de valorisation efficace de leurs déchets industriels et commerciaux, conformément aux exigences du Grenelle de l’environnement. Nous nous battons depuis plus de six mois pour faire entendre notre voix et notre désarroi », expose Patrice dauvin, le patron de l'entreprise…

Une délégation des collaborateurs d’Editrans-Ulysse se rendra demain à Paris au Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie à 12h, puis au Ministère du Redressement productif à 15h.


