D3E : la Belgique championne du recyclage du cuivre

Le 04/06/2007 à 17:36  

D3E : la Belgique championne du recyclage du cuivre
composant d'ordinateur contenant du cuivre La demande mondiale en cuivre raffiné est passée de 0,5 million de tonnes en 1900, à 17 millions de tonnes en 2006, et devrait encore augmenter de 4,7% en 2007. Pour soutenir son développement, l’Asie est devenue la plus grosse région utilisatrice de cuivre (7,2 millions de tonnes), devant l’Europe (5,2 millions de tonnes) et l’Amérique du Nord (2,7 millions de tonnes). Cette hausse continue de la demande s’est accompagnée d’une forte augmentation du coût de la matière première : de 1 500 dollars / tonne (environ 1 116 euros) en janvier 2003, le cours a atteint 8 000 dollars / tonne (environ 5 950 euros) le 1er mai. Face à ces tensions sur le marché, le recyclage du cuivre devient une ressource majeure...

On ne jette jamais du cuivre : il est utilisé, recyclé et réutilisé facilement et indéfiniment sans aucune perte de qualité ni de performance. Cette valeur ajoutée a engendré une infrastructure industrielle de haute technologie, qui couvre aujourd’hui 41% des besoins en Europe. C'est ainsi que le recyclage s’appuie sur des systèmes de collecte performants mis en place dans les Etats-membres, notamment destinés à revaloriser les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E). Produits de la société moderne, ces déchets sont riches en cuivre : ordinateurs, écrans et autre téléphones portables peuvent en contenir jusqu’à 20%. Or, les européens jettent 50 millions de tonnes de D3E / an, et ce chiffre croît de 3 à 5% chaque année.

Au sein de l’Union Européenne, la Belgique fait figure de très bonne élève : elle a dépassé dès 2003 l’objectif fixé par la Directive européenne (4 kg / habitant), avant même son entrée en application. En 2006, le pays est même passé à 7,7 kg de D3E collectés / habitant, sous l’impulsion de l’éco-organisme Récupel.

Mais, cela ne s'arrête pas là car tous ces déchets doivent être ensuite retraités. Interviennent des entreprises qui se chargent de les démanteler, pour en isoler les matières recyclables. C’est le cas de SIMS Recycling Solutions : installée depuis la mi-avril à Saint-Nicolas, cette usine aura une capacité de traitement de 40 000 tonnes d’appareils électroniques / an. Puis, en bout de chaîne, on retrouve les fondeurs-raffineurs de cuivre, telle l’usine Metallo-Chimique de Beerse, en Flandres. Spécialisée dans la transformation de déchets de métaux non ferreux en matières premières de haute qualité, cette entreprise a développé un savoir-faire unique au monde, qui lui permet de recycler les déchets à forte concentration en métaux mélangés. Elle refond 1 000 tonnes de déchets cuivreux par mois et produit des cathodes de cuivre pur à 99,99%. Qui dit mieux ?