Déchets : collecter « plus » n’est pas la panacée

Collecter plus, c’est bien ; assurer des débouchés aux matières premières recyclées issues des déchets, ce serait mieux. Tel est rapidement résumé la teneur du message commun publié la semaine dernière par EuRIC, la confédération européenne des industries du recyclage et la FEAD, la fédération européenne de la gestion des déchets et des services à l’environnement.
EuRic et la Fead anticipent que la prochaine révision du Paquet Economie circulaire ne manquera pas de proposer un certain de mesures réglementaires visant à corriger certaines failles des marchés des matières premières recyclées. Pour que l’Economie Circulaire ne demeure pas un concept purement théorique, les déchets qui ne peuvent pas être « évités » (prévention) doivent pouvoir être transformés en ressources (recyclage) afin de respecter la fameuse « hiérarchie » de la gestion des déchets. Mais ce projet, attractif sur « le papier » ne peut se concrétiser si et seulement si la récupération de ces déchets est économiquement viable et si les « ressources » qui en sont issues reflète la réalité des coûts nécessaires à les collecter, à les trier, à le recycler et à les commercialiser auprès des industries consommatrices. Il est donc essentiel de « récompenser » les bénéfices environnementaux du recyclage et de se mettre à niveau avec les matières premières vierges.


C’est pourquoi EuRic et la FEAD demandent à ce que l’accent soit davantage mis sur la question de la demande (de matières premières recyclées) dans les propositions de la Commission. Les deux organisations estiment que le parlement Européen et le Conseil des Ministres pourraient amender les propositions de la Commission sur un certain nombre de points afin de stimuler la demande en :







