Déchets : coup d'envoi pour accélérer le développement de la méthanisation

Le 02/02/2018 à 19:52  

Déchets : coup d'envoi pour accélérer le développement de la méthanisation

DigesteursTop départ pour le groupe de travail « méthanisation » donné par le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) qui a défini les grands axes du travail à mener par un groupe dédié, chargé d’accélérer le développement de ce procédé de traitement des déchets qui a ses partisans et ses détracteurs. Pour le secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, « l’objectif est de définir un plan d’actions opérationnel permettant de trouver des solutions à des problèmes anciens » ; en d'autres termes, il faudra aller vite pour remettre sur les rails « cette filière jugée prometteuse qui dispose du potentiel pour contribuer pleinement aux objectifs de la transition énergétique par la production de chaleur et d’électricité tout en favorisant une mobilité plus propre ». La première réunion s'est tenue hier 1er février...
Présidé par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu, ce groupe de travail aura pour mission de travailler sur les pistes possibles afin de développer la méthanisation des déchets.

Il s'est réuni pour la première fois ce jeudi 1er février et devra dans un délai assez court, définir des orientations politiques et mesures en faveur de la filière.
À la suite de cette réunion de lancement, cinq commissions techniques se tiendront au cours du mois de février, puis le groupe composé de gestionnaires de réseau, fédérations professionnelles, parlementaires, collectivités, associations de défense de l’environnement, établissements bancaires ou encore établissements publics et administrations, se réunira à nouveau pour examiner les propositions émanant de ces comités restreints, des séances de travail d'où il résultera des premières mesures qui pourraient être annoncées en amont du salon de l’Agriculture qui se tiendra du 24 février au 4 mars 2018.
Pour rappel, début décembre 2017, la FNSEA et GRTgaz avaient proposé trois pistes d’actions conjointes pour le développement du biométhane agricole : favoriser le financement des projets ; accompagner les agriculteurs de façon plus soutenue, et développer la R&D.

Le plan d’actions opérationnel qui sera mis sur pied devra booster le développement de la méthanisation d’ici 2023, mais aussi viser l’augmentation de la part de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel. On rappellera que notre pays dispose déjà de 410 installations de méthanisation qui ont permis, en 2017, le doublement de la production de biométhane injectée dans les réseaux de gaz naturel.
L’objectif du groupe consistera à identifier les mesures concrètes qui faciliteront et permettront d'accélérer le développement des projets de méthanisation, selon cinq axes :
faire évoluer les dispositifs de soutien public à la méthanisation (tarif d’achat, appels d’offres…)
accompagner le financement des installations
simplifier la réglementation applicable à la filière
faciliter le raccordement des installations aux réseaux de transport et de distribution
 étudier la question de la mobilité pour développer le bioGNV.

« Ne se contentant pas uniquement de verdir le gaz que nous consommons, la méthanisation est un facteur de synergie entre les filières d’élevage et les filières industrielles qui, à travers une production commune de biogaz, favorisent la transition écologique. C’est également un facteur de création d’emplois et de compétitivité pour ces secteurs », a déclaré hier,  Yolaine de Courson, députée de la 4e circonscription de Côte-d'Or, membre du groupe de travail qui défend par ailleurs le développement du procédé dans le cadre de la candidature des territoires de la Haute Côte d’Or aux contrats de transition écologique.
Se posant en partisan du procédé, pour Sébastien Lecornu, l'affaire est entendue : « la méthanisation est une filière prometteuse... L’objectif est de définir un plan d’action opérationnel permettant de trouver des solutions à des problèmes anciens. Il doit permettre l’accélération de l’installation de nouvelles unités au cœur des territoires, qui contribueront à l’atteinte de nos objectifs de décarbonation de la production d’électricité ».