Déchets d'abattage : vers un nouveau marquage

Le 09/10/2007 à 18:03  

Déchets d'abattage : vers un nouveau marquage
déchets d'abattage En Allemagne, au cours de ces deux dernières années, la viande avariée, périmée ou de qualité "inférieure" a souvent fait la Une des journaux. Le dernier cas remonte à quelques semaines, en Bavière, où 200 tonnes de "viande K3" (de la viande destinée à l'alimentation animale et non humaine) ont été frauduleusement ré-étiquetées pour être vendues en restauration rapide. Afin de remédier à ce type de commercialisation illégale dangereux pour la santé, des scientifiques de Leipzig développent actuellement une nouvelle méthode de marquage coloré des déchets d'abattage...

En principe, la viande de catégorie K3 (c'est-à-dire des déchets d'abattage) n'est pas porteuse de germes. Elle est cependant impropre à la consommation humaine et doit donc être réservée uniquement à la composition d'aliments pour animaux domestiques carnivores (chiens et chats). Son marquage, de manière visible, devrait permettre d'éviter toute mauvaise utilisation, intentionnelle ou non.

Les professeurs Lücker et Coenen de l'Institut d'hygiène alimentaire de l'Université de Leipzig ont étudié l'exemple australien de marquage coloré de la viande avant de soumettre un projet au Ministère de l'espace rural, de l'alimentation, de l'agriculture et de la protection des consommateurs du Land de Basse-Saxe. Celui-ci a donné son feu vert. Mi-septembre 2007, les Ministres de la protection des consommateurs des autres Länder se sont mis d'accord sur la nécessité fédérale d'un marquage des déchets d'abattage par colorants.

L'équipe recherche ainsi actuellement un colorant approprié pour le marquage de ces viandes. Trois critères sont essentiels : une résistance à haute et basse température, une détection par photométrie même à dilution élevée, le tout bien sûr sans effet néfaste sur la santé. Lorsque le marqueur adéquat sera identifié, il restera à mettre au point un procédé de coloration peu coûteux et facilement applicable en abattoir. Les essais préliminaires devraient être achevés d'ici un an.