Déchets d'ameublement : le zéro enfouissement serait pour bientôt

 Au regard des récriminations régulièrement formulées par les collectivités locales, ce n'est peut-être pas un parcours sans faute, mais le résultat est là : 530 000 de déchets d'ameublement ont été captés en 2017 (soit une progression de près de 45% par rapport à 2016), soit une collecte qui a dépassé la moitié des tonnages de meubles mis au rebut en France, et ce alors que plus de 50% des meubles usagés étaient encore enfouis en 2011. En 5 ans, l’éco-organisme est en mesure d'afficher un bilan positif à cet égard, puisqu'il dépasse les objectifs réglementaires fixés par les pouvoirs publics (80%), avec un taux de 93% valorisés, dont 57% par le biais du recyclage, ce qui permet aux instances dirigeantes d'Eco-Mobilier de mettre désormais le cap sur le zéro enfouissement des meubles usagés d’ici 2023.

 Selon l'éco-organisme, les Français ont désormais accès à 4038 points de collecte dédiés aux meubles usagés (une augmentation de 33% par rapport à 2016), tandis que les contrats signés avec les collectivités territoriales couvrent 9 habitants sur 10, que fait qu'ils disposent sur les déchèteries publiques de 2394 bennes dédiées à cette collecte spécifique du mobilier usagé, lesquelles ont été mises en place par les prestataires d’Eco-mobilier. A cela s'ajoutent 391 points de collecte des associations et entreprises d’insertion engagées dans le réemploi et la réutilisation partenaires d’Eco-mobilier (elles ont pris en charge plus de 50 000 tonnes de mobilier donné, en 2017, afin d’être remis en état et revendu à prix solidaire), tandis que les distributeurs et professionnels volontaires offrent 1253 points de collecte répartis partout en France.
« Les engagements pris il y a 5 ans ont été tenus. Notre volonté peut être résumée par le souhait d’aller plus loin ensemble. En tant qu’acteur à part entière de l’économie circulaire, nous avons à cœur de fédérer toutes les parties prenantes, distributeurs et fabricants de meubles, collectivités territoriales, opérateurs industriels, structures de l’économie sociale et solidaire et l’ensemble des citoyens autour de notre raison d’être : la fin de l’enfouissement du mobilier usagé », a tenu à confirmer Dominique Mignon, Directrice générale de l'éco-organisme.

Afin d’aller plus avant pour atteindre ce nouvel objectif du zéro enfouissement, Eco-mobilier organise depuis l'an dernier des actions d’échanges et d’innovation : plus de 600 animations ont été organisées en magasins ainsi que sur des foires et salons, pour « faire vivre l’expérience du recyclage » aux consommateurs, via un film en réalité virtuelle sur le recyclage des meubles. Elle sont reconduites en 2018 afin de poursuivre sur la voie de la sensibilisation du grand public au recyclage de ses meubles. Sur le plan opérationnel, la structure agréée a multiplié les actions et partenariats pour faire émerger et soutenir les projets qui servent l’économie circulaire. Elle a lancé un appel à projets intitulé « Eco-innovation Challenge », qui a pour vocation de fédérer des acteurs autour de l’utilisation des matières premières recyclées : en 2017 ce fut sur les mousses, et en 2019 ce sera sur le bois, avec pour objectif d’augmenter les débouchés pour ce type de matières...