Déchets d'emballages : AMF et metteurs sur le marché se mettent d'accord

Le 10/07/2016 à 22:50  

Déchets d'emballages : AMF et metteurs sur le marché se mettent d'accord

déchets d'emballages Le cœur du problème concernant le nerf de la guerre, à savoir le barème de calcul des soutiens versés aux collectivités locales, le moins que l'on puisse dire est que le cahier des charges du futur agrément de la filière éco-organisée dédiée aux déchets d'emballages ménagers a eu bien du mal à déboucher, tant les moutures présentées n'ont satisfait personne ou presque. Petit coup de théâtre ce 7 juillet : l'association des maires de France (AMF) est parvenue à un accord avec les fédérations de metteurs sur le marché valant pour la période 2018 – 2022. Dès lors que cet accord serait validé, les pouvoirs publics pourraient reconduire une année de plus (c'est à dire sur l'année 2017) l’agrément d’Eco-Emballages, lequel devait expirer à la fin de cette année...
 L’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et l’Association technique du commerce et de la distribution (Perifem) annoncent avoir sifgné le 7 juillet dernier,  un protocole d’accord sur le barème de calcul des soutiens versés aux collectivités locales qui collectent et trient les déchets d’emballages ménagers, à l’issue d’une concertation bilatérale réussie.

 Pour l’AMF, la perspective d’une réduction importante des versements pour plus de la moitié des collectivités, jusqu’à 80 % d’entre elles dans certaines simulations, était inacceptable. Or, c’était la conséquence des premières versions du barème de calcul du montant des soutiens pour les collectivités locales.
Pour les metteurs sur le marché, une augmentation conséquente de leur contribution, sans aucune base économique ni visibilité sur l’emploi de ces sommes, n’était pas envisageable. Les effets d’annonce conduisant à doubler le montant théorique de l’enveloppe globale, tout en restant très imprécis sur l’utilisation des sommes, ont largement contribué à durcir les positions et à bloquer les discussions sur le renouvellement des agréments.

Constatant "le risque de déstabilisation d’une filière exemplaire et innovante qui a fait les preuves de son efficacité, l’AMF, défendant les intérêts des collectivités locales dans toute leur diversité, et les représentants des metteurs sur le marché se sont rapprochés pour discuter directement et trouver une solution acceptable par tous. Après trois semaines d’un travail acharné, les deux parties sont arrivées à un protocole d’accord équilibré garantissant l’intérêt général".

Ce protocole se traduit par une augmentation des sommes versées aux collectivités par rapport au barème précédent et aux projets en cours. Il a également permis des avancées sur des points difficiles, comme la part des cartons pris en compte ou la suppression du plafonnement des mesures d’accompagnement des investissements.

Le protocole d’accord reprend "les principes auxquels l’AMF est attachée : un partenariat entre acteurs responsables sans attendre de l’Etat des solutions qu’il n’est pas en mesure d’apporter, la liberté d’organisation des collectivités et des metteurs sur le marché et une juste répartition des efforts financiers".
La préservation et l’amélioration des capacités financières des collectivités est prioritaire pour l’AMF, "la maitrise des coûts de l’ensemble de la filière est une préoccupation majeure pour les metteurs sur le marché : en conciliant ces deux impératifs, l’application de ce protocole d’accord permettra de consolider une filière d’excellence au service de la préservation de l’environnement et du développement durable".

 La suite du programme consistera pour l’AMF, présidéer par François Baroin, à adresser ce protocole à la ministre de l'Environnement, de l'énergie et de la mer afin qu’il puisse alimenter le nouveau cahier des charges, rédigé actuellement par les services.