Déchets d'emballages : Citéo publie un mémo

Le 19/09/2018 à 10:13  
Déchets d'emballages : Citéo publie un mémo
déchets d'emballages Le déchet d'emballage, comme le recyclage des plastiques, sont à la une des actus depuis quelque mois : polluant les océans, les côtes via des déferlantes de déchets qui n'ont rien à y faire, ici, positionnés au coeur de la politique que souhaitent mettre en place les pouvoirs publics ailleurs, sans parler du souhait de l'Union européenne de voir s'instaurer un taux de récupération nettement supérieur à ce qu'il est, tout converge pour indiquer qu'il faut faire mieux. Dans ce contexte, Citéo souhaite remettre en avant le rôle joué depuis 1992, par l'éco-organisation de la collecte et du tri en France, de ces déchets d'emballages dont il faudrait obtenir un taux de recyclage effectif nettement supérieur à ce qu'il est, au vu des dépenses et investissements réalisés ...

 Dans le contexte houleux (incertain) que nous connaissons, et alors que la donne est en cours de modification profonde, Citéo remonte au créneau afin de réaffirmer le rôle joué par l'éco-organisme pilotant la mise en oeuvre de la collecte sélective des déchets d'emballages dans notre pays.

Et de rappeler que le recyclage du plastique, comme la lutte contre la pollution constituent des priorités... Citeo fait un état des lieux des mesures existantes mais aussi des actions "qui ont déjà montré leur efficacité pour réduire l'impact environnemental des produits du quotidien et améliorer leur recyclage" en France. Depuis l'instauration de la REP emballages, "les entreprises -environ 50 000- ont investi plus de 9 milliards d’euros" pour favoriser le tri et le recyclage, 665 millions d'euros de contributions pour les emballages et 79 millions d'euros pour le papier (suite à la fusion d'Ecofolio avec Eco-emballages), juste au titre de l'année 2017.
Si quasiment tous les Français ont accès au tri, 15 millions bénéficient à ce jour de l'extension des consignes de tri (le dispositif touchera 22 millions de français fin 2018 puis sera peu à peu étendu à l'ensemble de la population d'ici 2022), l'éco-organisme soulignant pour l'occasion, que les collectivités bénéficient de 95% des financements de Citeo... Sauf que, les intérêts des uns étant rarement compatibles avec ceux des autres, lesdites collectivités ne cessent de dire et redire que les montants alloués ne correspondent pas à l'exacte application du Grenelle de l'Environnement.

Selon Citéo, le taux de recyclage est désormais de 68% pour les emballages et de 57,6% pour les papiers ménagers, tandis que les objectifs de 75% pour les emballages et 65% pour les papiers (d'ici 2022), sont confirmés, le verre caracolant en tête (ce n'est pas nouveau) avec un taux de recyclage s'affichant à 84,8%, tandis que la part d'emballages en métal récupérée aurait progressé de 65%. Au global, "sur les 5 millions de tonnes d’emballages ménagers vendus chaque année, près de 3,4 millions de tonnes sont effectivement recyclées".

Conscient du retard quant au recyclage des plastiques et de la nécessité d'accélérer dans ce domaine, Citeo se déclare plus ambitieux dans le cadre de son nouvel agrément (2018-2022) notamment auprès du "consomm'acteur", mais aussi en modernisant le dispositif en place, via l'extension des consignes de tri à tous les emballages, et via la création de nouvelles filières de recyclage, comme celles lancées en juin dernier avec de grands acteurs industriels sur le polystyrène et les barquettes PET, la tarifcation incitative, qui ne touche pour l'instant que 5 millions de Français, devant servir de levier dès lors qu'elle sera instaurée à plus grande échelle.
Il rappelle enfin le rôle que pourraient jouer des programmes d'envergure nationale tels que "Vous triez Nous recyclons" ("nous recylons" n'étant pas à comprendre comme étant le fait de l'éco-organisme, qui comme chacun sait n'est pas un recycleur, mais un collecteur de fonds qui sont ensuite redistribués dans le cadre des politiques mises en oeuvre) qui permet le déploiement d'automates de collecte pour les bouteilles en  plastique comme c'est le cas à Paris et Marseille, ou encore l'appel aux start-ups les plus en pointe via le Circular Challenge.