Déchets : des plastiques dont on se passerait bien

Histoire classique d’une société de recyclage qui « plante » et laisse derrière elle, le tas : il s'agit dans le cas qui nous occupe, de Polival (qui a bénéficié d'argent public pour monter son projet). A charge pour les entreprises qui ont payé pour le traitement de leurs déchets, de récupérer leurs « biens » et de se dépatouiller avec … On connait la musique sauf que ce genre de couac finit par lasser.


Oui mais voilà ! Au lieu de cela, c’est la kata. Partiellement financée sur des fonds publics, elle a laissé derrière elle des tonnes de déchets. Dossier encombrant s’il en est, tout comme le tas de déchets "planté" au coeur de l'Allier.

Le repreneur, à savoir la société Team Tex dirigée par Jérôme Gourbé, n'a évidement pas voulu hériter des quelque 40.000 mètres cubes de déchets plastiques (entreposés dans les locaux et à l'extérieur de ceux-ci) que Polival n'a jamais réussi à traiter, d'autant que ces plastiques sont envendables : stockés en mélange et dans de mauvaises conditions, leur qualité a perdu de sa superbe... D'où l'organisation du retours aux envoyeurs (juridiquement producteurs de ces déchets et donc responsables de leur correcte élimination), orchestré par la préfecture de l'Allier.
Si certaines de ces sociétés ont vite réagi, d'autres, une petite vingtaine, ont pris un peu plus de temps, sans pour autant démontrer une quelconque mauvaise foi.

Le maire de Saint-Hilaire-de-Court, Jean-Claude Touzelet, est plus soft. Il a précisé qu'il n'y a aucune raison pour refuser ces déchets, puisqu'ils sont considérés comme étant devenus ultimes, d'autant que les DREAL Auvergne et Centre ont validé cette façon de les qualifier. Reste qu'il ne faudra pas que les tonnages dépassent les 40 000 tonnes annuelles autorisées...
Quant au syndicat de traitement des déchets de Vendée, Trivalis, qui avait confié l'essentiel de ses plastiques à Veolia, qui en avait transféré une belle partie à Polival (environ 75% de ce qui restait à traiter après la liquidation, soit un peu moins de 3 000 tonnes, "appartenait" juridiquement à Veolia, ndlr), il se félicite que l'opérateur ait joué le jeu et respecté ses engagements en assumant... Il n'en demeure pas moins que tout mis bout à bout, ça n'aura, une fois encore, une fois de plus, "presque rien coûté" à la collectivité...
