Déchets, énergie : attention à la pollution publicitaire

Le 17/06/2019 à 14:44  
Déchets, énergie : attention à la pollution publicitaire
panneaux publicitaires numériques Le 11 juin dernier, des militants de plusieurs organisations ont interpellé les 163 membres du Conseil de Paris, devant l’Hôtel de Ville, et leur ont remis une lettre ouverte. Signée par 15 organisations, celle-ci leur demande de maintenir l’interdiction d’installer des panneaux publicitaires numériques polluants et énergivores dans les espaces publics de la capitale...

 Les écrans numériques sont très énergivores et génèrent pollution et CO2 au moment de leur fabrication ainsi que des déchets électriques et électroniques difficiles à recycler. "Ils incitent à la surconsommation et ils représentent, en outre, une source de pollution lumineuse nocive pour la biodiversité", dénoncent les associations.

 "Les panneaux publicitaires numériques sont une aberration écologique : ils consomment jusqu’à 15 fois plus d’électricité que les panneaux rétro-éclairés et pendant les pics de froid, contribuent à accroître la consommation de charbon. Ils ne sont pas compatibles avec les engagements de la Ville pour réduire sa consommation d’énergie, son empreinte CO2 et ses déchets", indique Thierry Frenette, porte-parole de l’initiative.

 Depuis 2011, le Règlement Local de la Publicité de la Ville de Paris interdit leur installation mais, depuis 2017, le Conseil a entamé des discussions pour lever cette interdiction. "Si la Mairie installe des panneaux publicitaires numériques dans les espaces publics, elle contredira son propre Plan climat-énergie voté en 2018. Cela enverrait un signal désastreux aux Parisiens qui sont de plus en plus mobilisés contre la crise climatique et pour la transition écologique", alertent les associations.

 Celles-ci (parmi lesquelles les Amis de la Terre Paris, France Nature Environnement Paris, Greenpeace France et le Réseau Action Climat-France) attendent désormais un engagement clair de la part des 163 conseillers.