Déchets et PCB : 7 ans de pollution dans l'Isère

Le 08/01/2008 à 14:56  

Déchets et PCB : 7 ans de pollution dans l'Isère
eau, déchets et pollution Au cours de l'hiver 1999, la FRAPNA Isère (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) dénonçait le remblaiement de l’ancienne gravière dite "des Brassières" sur les communes de Domène et du Versoud par des déchets polluants et saisissait la justice en se constituant partie civile. Depuis près de 7 ans, l’affaire est en cours d’instruction...

Dans ce cadre, un complément d’expertise judiciaire réalisée en 2003 révèle que "les nombreux déchets qui ont été déversés dans l’étang ne relevaient aucunement de déchets inertes dans leur ensemble mais concernaient bien des déchets évolutifs et à fort potentiel polluant". Ces ordures correspondent à des déchets municipaux (déchets ménagers au sens large) et à des déchets industriels spéciaux.

Les eaux superficielles comme souterraines sont fortement polluées par les déchets (PCB, plomb, arsenic, manganèse, aluminium, cuivre, chrome, mercure, hydrocarbures aliphatiques et aromatiques...), contaminants stables dans le temps et toxiques pour l’homme et le milieu naturel. La conclusion de cette expertise de 2003 est alarmante : "le risque est d’autant plus accru que les déchets ont été déversés à même un étang et dans une nappe phréatique. Il nécessite d’urgence des mesures à prendre à la hauteur du problème grave et durable que la présente expertise a mis en évidence".

Ces éléments alarmants auraient dû inciter les élus locaux à prendre des mesures d’urgence et d’ampleur. Or, jusqu’à ce jour, aucune mesure n’a été prise pour dépolluer le site. La FRAPNA Isère demande donc que l’instruction aboutisse rapidement pour que les responsabilités dans cette pollution soient clairement établies. Elle presse les élus locaux de prendre leurs responsabilités dans cette affaire qui met en jeu l’environnement et la santé de leurs concitoyens, afin qu’une solution soit mise en oeuvre dans les plus brefs délais, avant que cette bombe sanitaire à retardement, qui touche toute la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme, ne devienne irréparable.

Sur la même thématique, nous vous renvoyons à la lecture de notre exposé : PCB : un traitement spécifique... par dessus la jambe ?!