Déchets : ils risquent de plomber les impôts locaux



« Rien qu'en 2010, la hausse pourrait être de 2 ou 3 points en plus, en moyenne », indique-t-on, du côté de l'Association des communautés de France (ADCF). A partir de là, on joue au fin limier et on cherche inévitablement le ou la coupable.
Et ben figurez vous que ce serait la TGAP : le montant de la taxe générale sur les activités polluantes sur chaque tonne de déchets enfouis a doublé cette année, « passant à 15 euros à taux plein, c'est-à-dire sans valorisation préalable ».
Le pire, c'est que ce n'est qu'un début!!!
Car en 2015, le tarif sera de 40 euros (selon l'échéancier du Grenelle de l'environnement qui s'applique également aux déchets incinérés, bien que dans une moindre mesure : 7 euros en 2009, 14 euros en 2015).
La claque fiscale arrivera dans la margoulette dès l'an prochain, via la feuille d’impôt, quand les intercommunalités, qui ont la compétence des déchets, répercuteront le supplément de TGAP que leurs opérateurs viennent de leur facturer.
Un homme averti en valant deux, autant prévenir : la baffe correspondante se situerait entre 0,50 euro et 10 euros par habitant (selon une enquête d'Amorce).

Depuis longtemps, Dominique Braye, sénateur UMP des Yvelines et président de la communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines, y est totalement acquis. « A condition que l'on contrôle bien le produit de la TGAP », précise l'élu.
Et puis, l'échelle de taux de la TGAP devrait être « bien plus graduée pour tenir compte des efforts de recyclage et de valorisation déjà réalisés par les collectivités », soutient Amorce.

Ainsi, un syndicat mixte breton, le Smitred Ouest d'Armor (107 communes et 180 000 habitants), se retrouve à payer 300 000 euros de TGAP supplémentaire : bilan, comme on ne « sait pas quelle part de cette taxe peut nous revenir », a expliqué Jean-Yves Menou, son président, on a retardé de deux ans l'automatisation du centre de tri sélectif, dans le cadre d'une opération estimée à 7 millions d'euros.

Et Nicolas Garnier de conclure : « nous n'avons qu'un engagement de principe. Une part de la TGAP peut parfaitement aller au budget général, sachant que le dispositif ne donne guère envie d'investir, donc de consommer l'argent »...
L'est pas belle la politique environnementale version moderne? Y'a de quoi en rester pantois... mais pas d'admiration!



