
5 à 7... et plus si affinité... Sauf que ce n'est pas du goût de tout le monde, que de participer à cette gaudriole d'un goût douteux! Pour dire la vérité, le président du syndicat nordiste, Alain Randour, ne décolère pas : la hausse de la TVA sur le traitement des déchets ménagers laisse à penser que la salubrité n’est pas un service de première nécessité… Bigre ! On en tomberait à la renverse que d’avoir à constater ce grand bond en arrière…


La fiscalité écologique étant un thème d’actualité, le Président du Symideme et élu à Ostricourt est sur le sentier de la guerre. Cette question relève pour lui « de la santé publique. Regardez à Marseille, quand les éboueurs sont en grève, l’armée est mobilisée au bout de quelques jours ! ».

A peine le taux de TVA réduit, récemment passé de 5 à 7%, a-t-il été imposé, qu’on envisage déjà, de l’augmenter encore : 10% au premier janvier prochain. Autrement dit, les collectivités et donc les ménages assujettis vont devoir subir un doublement de la taxe en un temps record…
Illico, le Symideme a fait ses projections : 500 000 euros dans le museau des 121 000 habitants des 48 communes des Weppes et de la Pévèle représentés par le syndicat. Parce qu’il est clair que la « bagatelle » sera répercutée sur les impôts locaux à travers la TEOM. Et tant pis, une fois encore, pour le pouvoir d’achat. A force de restreindre celui-ci au profit d’une fiscalité excessive, on consomme évidemment moins, et on licencie plus : les producteurs et fournisseurs de services ne sont pas là pour la déco, mais pour vendre, et écouler leurs productions. A défaut, on ouvre la porte et on met des gens dehors… lesquels viennent grossir les rangs des « ayant droit ». Marcherait-on sur la tête????
On est en droit de se poser la question. D'autant que le Gouvernement, par la voix de Thierry Lazaro, a expliqué en mars dernier que cette nouvelle hausse serait affectée au financement du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) dont les entreprises de traitement des déchets ménagers profiteront, leur permettant de réduire le coût de leurs prestations.

C’est sans compter le détail qui tue : les collectivités locales sont liées contractuellement avec les prestataires. Et les contrats fixant toujours les prix HORS TAXES, ils ne se renégocient pas, au prétexte que le gouvernement a besoin de blé…

Il va de soi que si le combat était gagnant pour les collectivités locales et les ménages, l’Etat irait pomper les pépettes ailleurs… Le gouvernement n’aura donc peut-être pas envie de modifier sa position sur le sujet, mais le président du Symideme non plus : « imaginez une grève du ramassage des ordures à quelques mois des élections municipales, a-t-il récemment déclaré sur le ton de la rigolade. Très rapidement, ce ne serait plus un service de première nécessité mais d’urgente nécessité ! »
