Déchets : l'Ademe ne compte pas relâcher ses efforts

Le 20/01/2012 à 17:32  

Déchets : l'Ademe ne compte pas relâcher ses efforts
déchets François Loos, le nouveau Président de l’Ademe (voir notre article), a présenté ce 20 janvier ses vœux à la presse pour cette nouvelle année 2012. Une occasion pour l’Agence de faire le bilan de ses actions au cours de l’année écoulée et de partager ses objectifs et perspectives pour les mois à venir, notamment en matière de déchets...

 Avec 20 ans d’existence célébrés en 2011, l’Ademe a connu ces 3 dernières années une intensification de son action en faveur d’un développement durable de la société française ; non seulement en tant qu’opérateur du Grenelle Environnement mais aussi, plus récemment, dans le cadre du programme "Investissements d’Avenir" dont elle s’est vue confier la gestion des programmes relevant de ses champs de compétences (voir notre article). Le bilan 2011 de l’Agence confirme cette forte tendance. L’année a en effet été riche de projets d’envergure : soutien à la production de chaleur à partir d’énergies renouvelables par le biais du Fonds Chaleur (voir notre article) ; soutien aux programmes de prévention, d’amélioration du tri et du recyclage, de valorisation des déchets ; politiques sectorielles au service des villes et des territoires (résorption des nuisances sonores, innovation en matière de transports et de mobilité, rénovation des friches urbaines, traitement des sites et sols pollués, amélioration de la qualité de l’air).

 L'an passé, dans le cadre de la mise en œuvre du Grenelle Déchets, l’Ademe a engagé près de 235 millions d’euros, pour l’essentiel au travers d’aides à des opérations locales mais également pour des aides à la recherche, au développement de dispositifs d’observation et à la réalisation de campagnes de sensibilisation. Les aides aux opérations locales ont mobilisé des soutiens du Fonds Déchets et du Fonds Chaleur à hauteur de 205 millions d’euros et concerné plus de 2 000 opérations (depuis les études de projets jusqu'aux investissements lourds), parmi lesquelles on peut noter tout particulièrement :

  des opérations de prévention, avec 15 nouveaux plans de prévention dans les départementaux et plus de 150 programmes locaux de prévention dans des EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale), ou encore 300 opérations de compostage à la source ;

  l’accompagnement à la redevance incitative, avec 80 collectivités aidées pour des études préalables et 54 aidées pour sa mise en œuvre ;

  le soutien aux équipements de tri, recyclage et traitement, avec 540 opérations aidées, parmi lesquelles 130 rénovations de déchèteries et plus de 100 équipements de valorisation organique, principalement par méthanisation.

 Pour 2012, l’Ademe indique vouloir amplifier les actions menées pour mobiliser le plus grand nombre d'entreprises, de collectivités et de particuliers afin de réduire leur impact environnemental, et ce en privilégiant, dans le domaine des déchets, le développement du traitement des déchets organiques (la méthanisation notamment) et des déchets du BTP.

vieux matelas Parmi les réalisations concrètes sur le terrain, on peut citer l'exemple l’usine de fabrication de matelas à Flaviac, en Ardèche. Appartenant au Groupe Cauval Industries (propriétaire de marques de literie comme Simmons ou Dunlopillo), celle-ci devait fermer mais a finalement été reconvertie en unité de recyclage de déchets de literies ; un moyen de sauvegarder une soixantaine d’emplois. Outre le recyclage des literies usagées, l’usine (rebaptisée 'Ecoval Environnement') traite aussi les déchets de fabrication de literies produits par les autres sites du Groupe (voir notre article : Déchets : comme on fait son lit...). Les matériaux récupérés (mousses, textiles, bois, acier...) sont revalorisés et réinjectés dans la production, ce qui permet de réaliser des économies sur les achats de matières premières et d’amortir le coût du projet. En contrepartie de l’aide de l'Ademe, une évaluation technico-économique, comprenant une analyse carbone des transports, est prévue sur 5 années. L’Agence a apporté une subvention de 700 000 euros à l’opération, soit environ 20% des coûts investis.