Déchets ménagers : les communistes divergent ! 


A l'égard de l'incinération, le PCF ne la condamne pas. Il fait plutôt preuve de pragmatisme : " même si des méthodes alternatives à l’incinération comme le compostage, la méthanisation ou les traitements biomécaniques progressent, une fraction incompressible des déchets devra toujours être stockée en décharge ou brûlée." Les communistes de s'appuyer sur les propos du toxicologue Gérard Keck " l’incinération n’est pas la solution idéale, mais j’ai peur qu’elle soit incontournable ". Mais, ils reconnaissent que des zones d'ombre persistent sur les conséquences sanitaires liées à cette technique : " Si les incinérateurs actuels respectent strictement des normes élevées, l’aspect santé publique lié à l’incinération reste toujours présent. On ne connaît pas les effets des petites doses, les normes ne cessent de baisser au fur et à mesure des connaissances scientifiques des effets sur la personne humaine."
En fait, tout cela montre bien que les communistes ont du mal à déterminer des positions politiques précises. Ils sont conscients que "les ordures ménagères représentent un vaste chantier politique", et ont le courage d'afficher leurs doutes voire leurs incohérences internes : "Il ne serait pas inutile qu’en premier, les communistes harmonisent leurs positions sur le sujet. Celles-ci apparaissent parfois diverses ce qui n’est pas un défaut mais contradictoires ce qui est un indicateur d’absence de réflexion collective sur le sujet."
Faute avouée à moitié pardonnée dit-on... Mais en même temps, on le sait bien sans courage politique et sans vision générale sur ce sujet, les quantités de déchets continueront de grossir.

