Déchets municipaux : Marseille à l'heure des décisions importantes



Si le président du Conseil Général affiche sa préférence pour des méthodes de retraitement comme le compostage et la méthanisation, excluant l’incinération prônée par la communauté urbaine de Marseille (CUM)... toutes les filières sont étudiées. L’un de nos thèmes de travail, est bien évidemment la réduction des déchets à la source. Au demeurant, l'une des propositions du plan départemental serait d’inverser la courbe des déchets, qui, pour l’instant, reste ascendante".
On notera au passage que l'un des arguments avancés par les « anti-incinérateur » est de souligner que ce mode de traitement est incompatible avec une politique de tri, ce qui pour moi est complètement antinomique. Dans le cadre de la commission, nous sommes allés visiter l’incinérateur de Perpignan. Les 179 000 tonnes de déchets du département des Pyrénées-Orientales y sont traitées. Le centre de tri du site ne traite que 30 000 tonnes de DIB et d’apport volontaire. L’incinérateur n’a que deux ans, et déjà, la construction d’un troisième four est avancée, alors que rien n’est prévu pour améliorer la collecte et le centre de tri. Pour que l’incinérateur soit rentable, l’industriel va chercher à incinérer un maximum et investir dans les fours plutôt que dans le centre de tri, qui ne devient au final qu’une station de raffinage et de régulation du combustible de l’incinérateur".
Sans vouloir faire de vilain jeu de mots, le projet d’incinérateur de la Communauté urbaine de Marseille, l'un des enjeux du vote, risque de générer des débats enflammés...
Mais la commission doit voter pour les filières préférentielles de traitement des déchets... "et nous ne sommes pas là pour exécuter une filière ; cela étant si on peut démontrer que l’on peut faire autrement, faisons autrement".
Le Conseil Général et la CUM se livrent à une véritable course de vitesse : si le plan départemental est voté avant l’incinérateur, la CUM devrait s’incliner. Le vote de la commission ne constitue en fait, qu'une étape. Il doit ensuite être validé par les élus du Conseil Général. Après quoi, le préfet devra entériner le scénario choisi.
In fine, la décision du Conseil Général aura force de loi.
Et Claude Calvet de conclure son propos en affirmant sa sérenité quant à l'évolution de ce dossier. "Nous avons des arguments de précaution et de prévention pour l’environnement...".
