Déchets pyrotechniques : halte aux feux!

 Il n'y a pas de fumée sans feu... C'est tout le problème du renouvellement des feux de détresse, régulièrement remplacés par les plaisanciers quand ils sont obsolètes, les nouveaux étant montés à bord, les anciens atterrissant en mélange, dans les poubelles d'ordures ménagères, ou dans des bennes installées dans les déchetteries. A la suite de quoi, il ne suffit de pas grand chose pour que "ça pète" avec comme conséquences immédiates, mise en danger de la vie d'autrui et dégradation de matériels collectifs. Le Sydetom 66, présidé par Fernand Roig, a donc pris l'initiative de collecter ces engins avant qu'une REP ne soit instaurée...
 Depuis le 15 avril 2008, les propriétaires de navires de plaisance sont légalement contraints de posséder des engins pyrotechniques de signalement des détresses maritimes dès lors que leur éloignement des côtes est supérieur à deux milles d’un abri. Si ces produits peuvent sauver des vies ils n’en restent pas moins sensibles : les matériaux qui composent ces engins sont potentiellement dangereux ou instables dans le temps, ce qui justifie qu'ils ont une durée de vie limitée. Tous les ans, ce sont plus de 350 000 feux et fusées de détresse qui arrivent en fin de vie ou sont hors d’usage, soit 100 tonnes de déchets d'un genre très particulier...
 
 

Etant entendu qu'il n'y a pas que dans ce département que le problème est posé, on s'en doute : ainsi, pour ne citer que deux exemples, à Dieppe, début avril 2014, une fusée de détresse, jetée dans un conteneur pour ordures ménagères, a pris feu : après la collecte par les services de l’Agglo Dieppe-Maritime, lors du retour vers le site de dépôt des ordures, la fusée a provoqué un départ de feu à l’intérieur de la benne. L’agent chargé de la collecte a été intoxiqué par les fumées lors de la première intervention conduite avant l’arrivée des pompiers. Il a subi un arrêt de travail de quatorze jours des suites de cet événement. Et ce fut l'occasion pour la communauté d’Agglomération de Dieppe pour réitérer le message demandant aux marins professionnels et aux plaisanciers d’éliminer leurs fusées périmées via les circuits de récupération spécialisés (chez les fournisseurs, les shipchandlers…).
 
 
 
 
 
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 De manière très classique dans le cadre des REP, ses adhérents sont les metteurs sur le marché des produits pyrotechniques à destination des plaisanciers : ils financent l’ensemble du dispositif à travers une cotisation annuelle, basée sur un barème d’éco-participation, qui permet la prise en charge de la totalité des coûts de collecte et traitement, tandis que le principe du « un pour un » s’applique désormais aux feux de détresse périmés.
comme le format « mini » sont repris par Aper-Pyro sans distinction.
Le Sydetom 66 s'étant posé en acteur engagé dans ce combat, il sera le premier territoire pilote, à travailler sur l'ensemble de la bande littorale des Pyrennées Orientales, et de manière très officielle avec l'éco-organisme, ce qui permettra à ce dernier de tester son dispositif national de récupération des feux de détresse périmés sur un territoire acquis à sa cause et particulièrement impliqué dans cette problématique. Ce qui ravit les élus du syndicat : ils vont en effet pouvoir « passer le relais » à un organisme compétent et ainsi de ne plus avoir à financer directement la collecte et le traitement de ces déchets au statut particulier.
 Les feux de détresse périmés repris dans le cadre du « un pour un » (cas du renouvellement des équipements de sécurité) et donc dans le cadre du fonctionnement normal d’Aper-Pyro.
 Les feux de détresse périmés stockés par les plaisanciers qui attendaient une solution adaptée pour s’en débarrasser (et ce sans obligation d’achat dans le cadre du « un pour un »).Après le 18 juin, chaque plaisancier devra déposer ses feux de détresse périmés dans les magasins d’accastillage dans le cadre du « un pour un » (un feu neuf acheté, un feu périmé récupéré gratuitement).
	
	

