Déchets radioactifs de démantèlement : des innovations

Le 15/10/2019 à 11:11  
Déchets radioactifs de démantèlement : des innovations
 L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) et l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) organisent aujourd'hui une journée d’échanges et de présentation consacrée à l’innovation en matière de gestion des déchets radioactifs de démantèlement, à destination de la communauté scientifique et industrielle...

 En 2014 et 2015, l’Andra et l’ANR organisaient un appel à projets dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), afin de susciter l’innovation en réponse aux enjeux de gestion des déchets de démantèlement. Cet AAP visait à mobiliser largement autour de ces sujets, au-delà du seul secteur nucléaire : acteurs de la Recherche et Développement (R&D), laboratoires de recherche, PME et grands Groupes.

 29 projets ont ainsi été sélectionnés, et ils présentent ce mardi 15 octobre au Centre des congrès Paris-Saclay, à un public de plus de 400 professionnels, les technologies développées pour : le traitement des déchets radioactifs, notamment les procédés thermiques ; le recyclage des déchets radioactifs ; les matériaux innovants pour le conditionnement des déchets ; la surveillance et le contrôle des ouvrages et des colis de déchets ; la caractérisation radiologique et la mesure in-situ.

 Voici quelques exemples de projets présentés :

 Les câbles électriques représentent environ 3% des déchets de très faible activité issus du démantèlement des installations nucléaires. Pourtant, leur partie interne en cuivre ou en aluminium n’a jamais été en contact avec la radioactivité. Le projet innovant Orcade propose une solution pour pouvoir extraire les matières valorisables et les recycler en toute sécurité.

 Le principe du projet Cyber consiste à séparer les différents composants des gravats de béton (les granulats et la pâte de ciment), afin de pouvoir les recycler. L’équipe projet a développé grâce à un four à micro-ondes industriel une technique permettant d’isoler les composants du béton les plus radioactifs, ce qui permettrait d’envisager leur réutilisation en tant que matériau de remplissage des alvéoles de stockage ou constituants de nouveaux matériaux cimentaires.

 Le projet DCND (Dynamique et Contrôles Non Destructifs) propose une technique innovante qui repose sur l’utilisation des ultrasons pour ausculter le béton sans l’endommager et détecter ainsi d’éventuelles fissures dans les structures à démanteler ou les conteneurs de déchets radioactifs.
 "Cette journée mettra non seulement en lumière l’avancement de ces projets mais laissera aussi une large part aux échanges entre participants via des espaces projet dédiés. Elle sera ponctuée par des sessions thématiques et des démonstrations des technologies développées", précise l'Andra.